« Nous nous réjouissons de cette première implantation, mais il serait bien entendu prématuré d’en tirer des conclusions, car il s’agit d’une seule implantation et d’un délai post-chirurgical encore très court », précise Marcello Conviti, directeur général de Carmat, dans ce même communiqué rendu public juste après la fermeture de la Bourse. La société est en effet cotée.
CALENDRIER BOUSCULÉ PAR DES FUITES
De fait, aucune communication n'était prévue à ce stade. Une autorisation pour un essai dit de faisabilité avait été accordée le 24 septembre par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et Carmat devait attendre que les quatre patients prévus aient été opérés pour faire une annonce. « La communication de résultats intermédiaires ou définitifs se fera dans le respect des considérations éthiques et réglementaires, et notamment après avis des différents comités indépendants d'analyse et de surveillance de l'étude, ainsi que du comité scientifique de Carmat », prévoyait la société en septembre dernier. Mais le calendrier a été bousculé par des fuites.
Ce projet, porté par le professeur Alain Carpentier depuis vingt ans, est celui d'une bioprothèse entièrement implantable, qui s'adapte à l'effort et devrait redonner son autonomie au patient. Proche du cœur humain, elle est constituée de quatre valves et de deux ventricules. A terme, elle pourrait devenir une alternative aux greffes chez les patients en insuffisance cardiaque chronique terminale, ou en défaillance cardiaque aiguë irréversible due à un infarctus massif.
Le succès de cette première phase d'essais sera notamment évalué par le taux de survie à un mois ou par la possibilité d'une transplantation si le patient y est éligible, indiquait la société Carmat en septembre.
Sandrine Cabut
Source : Le Monde
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