Mauritanie : le président de l’IRA gagne la bataille internationale

Le président de l’IRA-Mauritanie Ould Abeid va recevoir le 10 décembre prochain  à New-York des mains du secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon, le prix de l’organisation mondiale des droits de l’homme pour son engagement contre l’esclavage en Mauritanie.

 

C’est la troisième haute récompense du leader Hratin après le prix Weimar 2011 et le prix Front Line Defenders 2013.Mais c’est aussi le troisième camouflet au régime de Ould Aziz qui ne reconnaît toujours pas l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste. Une nouvelle distinction internationale qui vient couronner tous les efforts du défenseur des droits de l’homme mauritanien qui entend libérer la communauté Hratine qui représente aujourd’hui prés de la moitié de la population et également l’une des plus pauvres et analphabètes.

Un constat sombre de la résurgence de l’esclavage en Mauritanie. Près de 500 000 personnes sont concernées. Et pourtant la loi criminalisant ce fléau a été promulguée en 2007.C’est conscient de cette triste réalité dans une société fracturée entre les arabo-berbères et les négro mauritaniens que Ould Abeid avait créé l’IRA pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale de ce crime contre l’humanité et mener des actions concrètes pour libérer sa communauté qui représente aujourd’hui près de la moitié de la population. Près de 500 000 personnes vivent dans l’esclavage. Des chiffres alarmants qui traduisent le refus et la complicité des autorités de Nouakchott d’éradiquer ce fléau. Depuis des années le président de l’IRA a musclé son combat contre l’esclavage en dénonçant les cas avérés et en aidant les victimes à porter plainte mais malheureusement sans beaucoup de résultats du fait du refus de la police d’accepter ces plaintes et surtout de la complicité de la justice dans les procédures. Avec les caravanes de liberté à l’intérieur du pays dans le fief des maîtres des esclavages, des rassemblements fréquents et conférences dans et en dehors de la capitale pour sensibiliser les citoyens sur l’abolition de l’esclavage. Toujours en première ligne du combat pour la liberté le défenseur des droits de l’homme mauritanien a toujours pris des risques incalculables comme en témoigne en 2012 l’autodafé de livres de droit musulman du rite malékite sur une place publique et dans un quartier périphérique de Nouakchott. Un geste de courage politique pour pointer du doigt cette pratique de l’esclavage ancienne en contradiction avec la législation mauritanienne. Ce qui lui a valu des mois d’emprisonnement. Cet engagement a dépassé les frontières mauritaniennes au point que la Mauritanie est citée en exemple des pays les plus esclavagistes dans la sous région sahélienne et saharienne. Beaucoup de rapports des Nations-Unies et des organisations des droits de l’homme mentionnent ces séquelles dans le pays. N’en déplaise au président mauritanien qui ne reconnaît pas l’IRA et à la commission nationale des droits de l’homme qui fait des pieds et des mains pour discréditer le mouvement Ould Abeid recevra le 10 décembre prochain à New-York des mains du secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon, le prix de l’organisation mondiale des droits de l’homme qui va  récompenser ainsi des années de lutte contre l’esclavage en Mauritanie. C’est la troisième haute distinction du leader Hratin après le prix Weimar en 2011 et le prix Front Line Defenders en 2013.Il devient presque instantanément un symbole international du courage. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui croient au droit.

Bakala Kane{jcomments on}

(Reçu à Kassataya le 09/12/2013)

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