Il pourrait obtenir ainsi une majorité confortable au prochain parlement le 23 décembre prochain. Cette cohérence dans l’isoloir est un camouflet aux deux principaux leaders de la Coordination de l’Opposition Démocratique Ould Maouloud de l’UFP et Ould Daddah du RFD dont le boycott et les appels à la désobéissance civique n’ont servi à rien puisque plus de 75 pour cent des citoyens se sont déplacés. Le constat que les mauritaniens se passionnent pour leur appartenance tribale ou régionale ou communautaire. Une fraction sociale qui ne date pas d’aujourd’hui.
Constat amer pour la Coordination de l’Opposition démocratique au lendemain des résultats des élections du 23 novembre dernier. Ses appels à la désobéissance civique ont fait l’effet d’un boomrang. Plus de 75 pour cent des citoyens se sont déplacés au premier pour choisir leurs représentants au prochain parlement et leurs conseillers municipaux. Résultats des urnes. L’UPR rafle les meilleurs scores avec 56 députés dès le premier tour sur les 121 sièges parlementaires et 88 mairies sur les 218 communes. C’est un véritable camouflet pour les deux principaux leaders Ould Daddah du RFD et Ould Maouloud de l’UFP qui ont remué ciel et terre pour précipiter le départ du président mauritanien. C’est dommage qu’ils n’ont pas été entendus par les mauritaniens malgré des initiatives politiques de grandes envergures depuis des années et surtout les dénonciations sur tous les scandales de la République et la mal gouvernance du pays .L’autre déception réside dans le fait que ces deux leaders ne seront plus dans quelques jours les chefs de file de l’opposition qui seront occupés sans doute par Ould Mansour dont le parti TAWASSOUL est arrivé second avec 12 députés suivi de Ould Houmeid d’EL WIAM avec 8 et de Ould Boulkheir de l’APP avec 7.L’AJDMR de Ibrahima Sarr a fait une percée avec 4 parlementaires en attendant le 23 décembre prochain pour le second tour. Depuis 2009 la COD s’est battue pour bouter Ould Aziz hors du palais de Nouakchott mais cette défiance n’a pas donné les résultats escomptés .L’opposition s’est fissurée avec la sortie d’abord d’un des poids lourds Ould Boulkheir de l’APP et président de l’assemblée nationale rentré dans une coalition la CAP et qui peut aujourd’hui se targuer d’avoir initié le dialogue avec le pouvoir .Et ensuite de Ould Mansour du parti islamiste TAWASSOUL qui a choisi de traduire dans les faits sa popularité depuis son dernier congrés à Nouakchott. Ce coup fourré de Ould Aziz laissera des traces et va bouleverser les contours du paysage politique de la Mauritanie dans les prochaines années. Le premier tour des élections est largement favorable à l’UPR, le parti de la majorité qui pourrait obtenir une majorité absolue le 23 décembre prochain en espérant que le second tour mobilise davantage. La domination est telle que les observateurs ne croient pas à un retournement de l’opposition participative. En définitive ces élections ressemblent fort à une bérézina qui ne laisse aucun doute sur l’avenir politique de Ould Aziz .Lequel pourrait ainsi rempiler sans danger en 2014.Mais le principal enseignement que l’on peut tirer de cette consultation populaire c’est que ce boycott de l’opposition a rouvert la porte des vieux démons que sont le tribalisme, le régionalisme et le communautarisme. Pour la première fois 4 parents du chef de l’exécutif sont élus députés dans la capitale Quid des autres régions ? Le climat semble s’y prêter qui voit les mauritaniens plébisciter le régime en place qui doit son succès certainement à des bulletins de vote éditées à l’extérieur du pays .Les mêmes qui avaient fait gagner Ould Aziz aux présidentielles de 2009.A la COD d’affronter maintenant ses crises et penser à la retraite de ses deux principaux chefs. Cela passe par un mea culpa et le renouvellement des instances dirigeantes par des jeunes des deux partis.
Bakala Kane{jcomments on}
(Reçu à Kassataya le 06/12/2013)
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