Alerte info.CENTRAFRIQUE. L’opération française a commencé

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé vendredi 6 décembre au matin que l'opération française en Centrafrique avait commencé avec des patrouilles dans Bangui.

Sur RFI, le ministre a déclaré: "L'opération a commencé, dans la mesure où les forces françaises qui étaient déjà présentes à l'aéroport de Bangui, avec une mission limitée à la protection de cet aéroport et de nos ressortissants, dès cette nuit, ont développé des patrouilles dans Bangui. La nuit a été calme".

"Une compagnie est arrivée de Libreville hier soir et aujourd'hui un détachement d'hélicoptères sera sur zone", a encore déclaré le ministre.

Il a évoqué aussi le développement de la force africaine sur place qui se coordonne avec les forces françaises. "Ce qui fait que j'espère que les deux objectifs que nous poursuivons pourront se réaliser rapidement".

Il a défini ces deux objectifs : "une sécurité minimum, permettant à une intervention humanitaire de se mettre en oeuvre, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui". Elle passe "par la sécurisation des rues, des itinéraires principaux pour permettre aux gens d'aller même à l'hôpital".

Ensuite il s'agit parallèlement "que les forces africaines soient en situation d'assurer la sécurité du territoire en attendant la transition politique".

Rues vides

Des tirs sporadiques d'armes automatiques ont été entendus dans la nuit à Bangui, placée sous couvre-feu, et qui présente au petit matin un visage de ville déserte. Aucun bilan d'éventuelles victimes de ces tirs, qui dans certains quartiers, ont cessé à l'aube, n'était disponible dans l'immédiat.

"On ne sait pas pourquoi ils tiraient. On n'a pas entendu parler d'incidents", a expliqué un habitant du quartier de Ben Zvi.

Malgré la levée du couvre-feu à 6 heures, les rues étaient totalement vides en tout début de matinée. Contrairement à la veille où ils patrouillé la ville toute la journée, les pick-ups bondés de soldats se faisaient discrets.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son feu vert jeudi à une force composée de soldats africains et français rétablir l'ordre en Centrafrique.

Action militaire "immédiate"

Le président français François Hollande a annoncé dans la soirée une action militaire "immédiate" de la France après le vote de l'ONU.

Jeudi, avant à l'aube, de violents affrontements ont éclaté dans le nord de la capitale. "Des groupes armés ont lancé une offensive sur la ville. Les forces de l'ex-Séléka (ex-rébellion, au pouvoir) ont rétorqué", selon Médecins sans frontières (MSF).

Dans l'après-midi, les journalistes ont comptabilisé au moins 54 cadavres rassemblés dans une mosquée du centre-ville, et 25 cadavres gisant dans les rues voisines, abandonnés sur le bas côté. Les corps portaient des marques de blessures à l'arme blanche et par balles. A l'hôpital communautaire de Bangui, MSF avait recensé 50 morts en fin de journée.

La Centrafrique est plongée dans le chaos et un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka.

Source  :  Le Nouvel Observateur avec AFP le 06/12/2013{jcomments on}

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