La communication de la CENI n’a rien ménagé pour laisser libre cours à cette propagande. Pour réponse à tous les appels à la communication, la CENI a donné une ou deux conférences de presse via le fameux directeur des opérations électorales laissant alors à chaque journaliste le choix d’apporter à son lecteur ou son téléspectateur ses extraits ou son résumé de cette conférence de presse. Mais le mal était fait car l’opinion publique n’a pas été préparée à la difficulté de cette élection ni à sa lenteur prévisible qui fut le terrain le plus propice à la propagande de l’intoxication ; à cela s’est ajouté l’affaire des « procès-verbaux » sans qu’on sache de combien de bureaux il s’agit ni de la dynamique exacte de leur élaboration.
La CENI a communiqué comme s’il s’agissait du ministère de l’intérieur, ce qui n’est pas une surprise quand on a appris que le plus proche conseiller du président de la CENI fut de la maison de l’Intérieur jusqu’au directeur des opérations électorales, ce qui, au moins, mit fin à une autre propagande nous présentant les activités de la CENI, notamment l’incompétence présumée, comme une affaire de la CENI seule sans aucun lien avec les agents du ministère de l’intérieur or c’est faux car de toute façon le soutien du ministère de l’intérieur est prévu dans les statuts de la CENI article 3.
Alors peut-on imaginer des agents du ministère de l’intérieur si ignorants pour laisser entrer au cœur des activités de la CENI, en bout de course, le personnel qui fit les plus scandaleuses bourdes qui ont tout l’air d’un sabotage prémédité ? Peut-on imaginer que ces agents puissent ignorer que dans tel ou tel patelin un repris de justice a été mis président d’une antenne de la CENI ? Certainement pas ! Alors s’il est établi que l’articulation des opérations électorales du Ravel jusqu’aux procès-verbaux fut aux mains des agents de l’intérieur pourtant aguerris à ce genre d’activité vu que le directeur en question fut sous Sidioca responsable du fichier électoral automatisé, peut-on alors parler de cafouillage alors que tout démontre le sabotage ?
Le tout qui démontre le sabotage, nous ne le referons pas ici, voici les 5 articles, parmi d’autres, à ce sujet qui en suivent la dynamique et dont les prévisions s’annoncent correctes jusqu’au report du second tour devenu inévitable.
1- http://chezvlane.blogspot.com/2013/11/voici-la-preuve-que-les-agents-du.html
2- http://chezvlane.blogspot.com/2013/11/le-crime-parfait-voler-tawassoul-leur.html
3- http://chezvlane.blogspot.com/2013/11/hier-pathetique-cinema-daziz-face-au.html
4- http://chezvlane.blogspot.com/2013/11/sabotages-des-elections-quand-on-parle.html
5- http://chezvlane.blogspot.com/2013/11/explosif-pour-finir-beddene-directeur.html
Si le sabotage est désormais clair, reste le mobile : là plusieurs scénarios restent en suspens…
Le premier qui nous guida fut d’estimer qu’il s’agissait pour le pouvoir d’avoir une carte électorale claire et précise car jusqu’aux procès-verbaux tout c’est très bien passé ; ensuite on a estimé bizarre que pour la première fois que le parti islamiste risque de devenir la première force de l’opposition, voilà que l’élection, qui a si bien commencé, prend l’allure d’un sabotage parfait.
Ce scénario toujours d’actualité n’est pas le seul et il est impossible actuellement de tirer une certitude à ce sujet car d’autres possibilités existent sans qu’elles n’annulent la première.
D’abord à propos de la CENI actuelle : très tôt dès qu’elle commença à devenir trop indépendante de l’opposition dialoguiste dont son Comité Directeur est né et indépendante aussi du pouvoir en publiant le premier communiqué fixant la fourchette des élections, communiqué supprimé par l’Agence Mauritanienne d’Information, tout de suite la CENI indépendante est devenue un problème pour tous.
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’au moment du casting, quand on a choisi les membres du Comité Directeur ce n’est pas l’actuel président de la CENI qui devait être à la tête de la CENI mais un maure blanc du nom de Sidi Bouna mais ce dernier au dernier moment a refusé d’être le président car les statuts de la CENI donnent le poste au plus âgé des qualifiés. Ce n’est qu’alors que monsieur Abdallahi Ould Soueid Ahmed devint de droit président : ce n’était pas prévu ainsi même si Messoud cria partout pour s’en féliciter qu’il n’a pu trouver personne dans son entourage capable de répondre aux critères difficiles pour devenir membre du comité. Qu’on arrête donc les fables au sujet de Messoud faiseur de président de la CENI.
1- http://cridem.org/C_Info.php?article=630330
Sitôt ce président installé, Messoud comprendra vite que le président de la CENI ne compte pas être le captif de Messoud comme Messoud le fut et l’est sans doute encore d’Aziz. Pour le pouvoir ce fut là encore un autre problème car avec une CENI dépendante de Messoud et Bodiel qui l’ont articulée, contrôler Messoud et Bodiel, c’était contrôler la CENI. Tout d’un coup la CENI est devenue incontrôlable par le pouvoir et son opposition ; de là certainement sa mise à mort programmée ; d’ailleurs elle ne trouve personne pour la défendre et il est hors de question d’aller aux élections présidentielles avec une institution incontrôlable d’une façon ou d’une autre.
De là la compensation par l’activisme des agents de l’intérieur car le ministère de l’intérieur, ce n’est pas celui du tourisme, c’est une secte fraternelle quand on y met les pieds c’est pour la vie.
D’où la mise à mort de la CENI par le sabotage, pour en créer une autre plus consensuelle à savoir plus dépendante. De toute façon avec la participation
Voilà qu’hier, comme du temps de la fronde à l’assemblée avant le coup d’état, voilà 30 partis fantômes qui écrivent à leur créateur, chef de l’état pour demander l’annulation des élections après avoir pollué le bulletin unique de leur présence intempestive injustifiée sinon par l’azizanie. Aujourd’hui, selon Tawary, qu’il faut prendre avec conditionnel et guillemets, Messoud aurait été reçu par Aziz : on imagine ce qu’il a pu lui dire et ce qui passera à la télé à savoir le Messoud qu’on a vu critiquer et insulter la CENI reçu par le chef de l’état afin que le gardien de la démocratie intervienne pour sauver la république de la guerre civile qu’on chauffe partout. Messoud bientôt en janissaire à la tête de la croisade pour le compte de l'azizanie ?
Nous restons donc vigilants pour mieux saisir cette dynamique même si rien ne peut arrêter ces gens-là quand ils décident d’intriguer mais au moins ils n’auront pas fait un crime parfait car la thèse du sabotage fait son chemin avec l’appui d’autres journalistes qui refusent d’aboyer avec les chiens car c’est trop gros.
Certains demandent alors pourquoi le Comité Directeur ne démissionne-t-il pas ?
Le Comité Directeur n’a jamais cautionné la thèse du sabotage, il estime qu’il fait son travail avec la lenteur requise pour éviter les erreurs. Quant à la communication, ce fut la communication à l’ancienne : communiqué et conférence de presse mais il est hors de question d’aller à la guerre contre les pershmergas étant entendu que chaque camp à les siens. Pour le reste il s’agit d’incidents mineurs qui peuvent être corrigés car l’essentiel est intact à savoir les bulletins de vote ; de là que même Messoud et Bodiel réclament qu’on recompte ici et là les voix, ce qui est prévu par la loi car ce genre de problèmes peut se poser.
Voilà tout.
Circulez il n’y a rien à voir.
Très bien sauf que perdre la guerre de l’opinion publique, c’est être à la merci du pouvoir. A quoi sert-il alors d’être indépendant si l’opinion publique n’y croit plus ? Il faut croire que le Comité Directeur de la CENI soit dans la même situation qu’un pouvoir victime de son service de renseignements qui ayant la culture de celui du ministère de l’intérieur, l’a convaincu que rien ne sert d’entrer dans la guerre de la communication.
Bilan : la CENI l’a perdue.
Le pire a pour l’instant été évité, on ne sait comment car avec une telle propagande à la radio à la télé, on s’étonne qu’il n’y ait pas déjà eu des incidents majeurs… Peut-être la thèse du sabotage est-elle sortie à temps…
Inchallah
Vlane A.O.S.A.
Source : Chezvlane
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