Selon M. Diagana, l’opposition est « piégée par la stratégie du président Ould Abdel Aziz » qui opère un « passage en force ». Le dilemme dans lequel est plongée l’opposition se résume à une participation à une élection sans garanties de transparence et un « boycott tout aussi désastreux ».
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En prônant le boycott, l’opposition s’expose en effet à une longue traversée du désert en se privant d’une tribune qui avait permis à quelques uns de ses députés de s’illustrer à l’Assemblée Nationale lors des séances des « questions au gouvernement ». C’est ainsi que Yacoub Ould Moine, Abderrahmane Ould Minnih (tous deux députés du RFD de Ahmed Ould Daddah), Kadiata Malick Diallo ou Moustapha Ould Bedredine (députés de l'UFP de Mohamed Ould Maouloud) qui indisposaient les membres du gouvernement se sont pliés à la décision de leurs partis respectifs. Ce respect de la discipline de parti aura t-il des incidences sur le poids de l’opposition, la santé de la démocratie mauritanienne, les causes qu’ils défendaient ou encore leurs carrière politique ?
D’autre part, il faut noter que si ce boycott n'est pas une bonne nouvelle pour la démocratie et pour l'image que veut véhiculer le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, il n'en demeure pas moins que ces élections seront pour l'Union Pour la République (UPR- Parti au pouvoir) une occasion de conforter son assise nationale avec en prime le passage de la Communauté Urbaine de Nouakchott (Mairie) du camp de l’opposition à celui du pouvoir.
Mais, conclut M. Diagana, « le pouvoir ne sortira pas grandi d’une élection organisée sans une importante partie de l’opposition ».
KASSATAYA