Rakib a en outre mentionné qu’il convient plutôt de faire prévaloir la concertation et le consensus pour mettre en place « d’institutions reconnues et admises de tous ; parce que toutes les parties concernées s’y reconnaissent et se les approprient ».
Lisez le communiqué de Rakib :
Communiqué de presse émanant du réseau mauritanien pour l’observation des élections ( RAKIB).
Le principe de la mise sur pieds d’un observatoire national pour les élections dans le pays avait fait l’objet d’un accord intervenu entre les autorités nationales, les partis de la majorité présidentielle et les partis d’opposition au cours du dialogue qu’ils ont entrepris il y a quelques mois, étant entendu que la création d’un tel observatoire devra être décidé d’accord parties et au premier chef les organisations de la société civile. Après une longue attente, les autorités nationales, ont à l’issue de la réunion du conseil de ministres du 31 Octobre 2013, pris un décret portant création d’un observatoire national des élections. Et ce sans aucune consultation préalable ni avec les partis politiques ni avec les organisations de la société civile. Une telle façon de procéder a suscité l’étonnement et la perplexité de toutes ces parties.
Cette perplexité a été exacerbée par des rumeurs insidieuses comme quoi les autorités s’apprêtent déjà à procéder en solo à la mise en place de l’observatoire, à la nomination de son organe exécutif et à la détermination de ce modus opérande.
En ayant de sérieux doutes sur la véracité de ces rumeurs et en excluant à priori que les autorités nationales puissent retenir une pareil option dont les conséquences, au demeurant seront pernicieuses, le réseau mauritanien pour l’observation des élections ( RAKIB), exprime son appréhension face à cette option éventuelle et fait part de sa profonde conviction que la concertation, le consensus, et la conjugaison des efforts constituent, en l’occurrence, la voie appropriée pour la mise en place d’institutions reconnues et admises de tous ; parce que toutes les parties concernées s’y reconnaissent et se les approprient .
Le Réseau estime par ailleurs que le fait de considérer les organisations de la société civile et les partis politiques comme des partenaires incontournables pour le façonnement des contours de cet observatoire et pour la détermination de son mode de fonctionnement , relève de la sagesse et constitue le comportement idoine qui est de nature à garantir la paix sociale et d’assurer la crédibilité pour cette institution démocratique aux yeux de l’opinion nationale et internationale et lui donner la faculté de conférer, le cas échéant, la légitimité requise à toutes les élections qui seront organisées dans le pays.
Nouakchott, le 05 Novembre 2013
Le Bureau exécutif du Réseau
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