L’Afrique de l’Ouest veut instaurer un cadre juridique pour lutter contre la piraterie maritime

Au Sénégal, des organisations régionales s’organisent pour monter un plan sur la sûreté et la sécurité maritime. Soutenues par les Nations unies, la CEAC, la Cédéao et la Commission du golfe de Guinée ont créé ce samedi 27 octobre un groupe de travail chargé de mettre en place un cadre juridique pour mieux lutter contre la piraterie, qui prend dans cette zone le visage du banditisme et du trafic de drogue.

 

Depuis le début de l’année 2013, l’Organisation maritime internationale a dénombré 47 attaques contre des navires au large des côtes ouest-africaines. Parmi ces attaques, figurent 28 bateaux qui ont été abordés et six autres qui ont été détournés avant d’être libérés.

En 2011 et 2012 déjà, cette structure recensait respectivement 62 et 60 attaques de ce type.

Ce phénomène inquiète les organisations régionales, telles que la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEAC). Pour le général Pierre Garcia Babouma, son secrétaire général adjoint, cette piraterie se traduit par du banditisme sur des sites pétroliers, le tout mêlé au crime organisé : « Nous avons des preuves. Ils viennent faire de la pêche mais ils trafiquent la drogue. En haut vous voyez les poissons, mais en bas il y a la cale où ils fabriquent de la drogue. Et ces pirates-là aussi participent à la destruction du système de pêche. »

Consommation de drogues en hausse

Les Etats-Unis dressent pour leur part un constat alarmant : plus qu’une zone de transit, l’Afrique de l’Ouest est devenue un lieu de consommation de drogues dures. Saïd Djinnit, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, estime que « celle-ci a été considérée comme une zone de transit pendant longtemps. Mais malheureusement, à force de transiter, la drogue commence à être consommée. Il y a, maintenant, de plus en plus, un véritable fléau de la consommation de la drogue, de mauvaise qualité souvent ».

Epaulées par les Etats-Unis, la CEAC, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la Commission du golfe de Guinée planchent sur un plan de lutte contre la piraterie maritime. Ces trois organisations veulent mettre en place un instrument juridique contraignant afin de réprimer les actes de piraterie et les activités maritimes illicites.

 

Source : http://www.rfi.fr/afrique

 

 

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