Comme promis voilà la deuxième partie de cette chronique qui sera consacrée aux ratés et déceptions vu par un citoyen mauritanien lambda qui aime profondément sa famille, ses amis ,ses concitoyens , son pays et l’humanité entière .
Un citoyen lambda a un grand cœur malgré les déboires de la vie. Les problèmes d’aujourd’hui pour lui ne sont que passagers, il espère toujours que demain sera meilleur. Mais malgré cette crédulité excessive le citoyen lambda n’est pas aveugle ni sourd : il voit et il entend.
Alors revenons à notre chronique : les ratés et les déceptions ou les états d’âme du citoyen lambda.
Oui la situation de notre pays n’est pas rose comme la vie du citoyen
- Les prix qui grimpent toujours, tous les mois, tous les ans, sous tous les régimes et depuis que je suis moi : moi citoyen lambda, c’est-à-dire depuis que j’entends et je vois, je n’ai jamais entendu, ni vu que les prix baissent dans ce pays.
- Nous assistons à une situation paradoxale malgré une situation économique parait-il bonne, qui a été bonne depuis toujours Al hamdoulilah sous tous les régimes d’après les institutions financières FMI, BANQUE MONDIALE et où les indicateurs marquent une croissance à un taux à faire pâlir les pays développés : La pauvreté s’étend chaque jour davantage et le nombre de pauvres ne cesse d’augmenter pour arriver à terme à la disparition de la classe moyenne.
Moi citoyen lambda, j’affirme sans serment mais en mon âme et conscience, sans études ni statistiques : que le nombre de citoyens en situation de précarité ne cesse d’augmenter depuis 1992 à nos jours malgré les efforts louables de nos gouvernants et la générosité des bailleurs de fonds (FAMEUX PLANS CADRE OU STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE FINANCES A COUP DE CENTAINES DE MILLIONS DE DOLLARS).
PEUT ETRE QU’ILS SE PLAISENT LES PAUVRES DANS CETTE PAUVRETE ?
- Les promesses de nos politiciens ne sont jamais tenues. Nos villes croulent sous les ordures avant, pendant et après chaque mandat d’équipe municipale, nos écoles sont délabrées, nos hôpitaux des mouroirs, nos routes mènent aux cimetières, nos administrations des marchés de « tieb tieb ».
- Ils déçoivent nos politiciens d’hier et d’aujourd’hui (majorité comme opposition, participationniste et boycottiste, laïc et salafiste, libéral et communiste, unioniste et sécessionniste, esclavagiste et abolitionniste) qui malgré les états généraux de la démocratie, accord de Dakar, dialogue Nouakchott 1, Nouakchott 2 n’arrivent pas à s’entendre pour partager sans nous le gâteau.
Il faut noter que nous citoyens lambdas on ne demande rien et cela doit être signifié à l’Ambassadeur de France, aux autres pays de l’UNION EUROPEENNE AINSI QU’AUX REPRESENTANTS DE LA BANQUE MONDIALE ET DU FMI.
Nous félicitons l’Ambassadeur de France et des autres pays européens pour leurs efforts en vue d’un juste partage de notre gâteau entre notre classe politique.
Moi citoyen lambda affirme au nom des miens que nous ne sommes pas pour le boycott, ni pour la tenue des élections. Ni pour, ni contre le retrait des cartes d’identité et l’enregistrement sur la liste électorale.
Nous sommes neutres dans ce conflit de politichiens qui ne nous concerne pas.
- Notre pays a perdu sa notoriété, son aura dans le monde. Du pays de savants et de poètes de bilad Chinguett qui subjuguaient l’Afrique et l’Orient par la piété et le savoir, notre REPUBLIQUE ISLAMIQUE est devenue le repaire de narcotrafiquants, de corrompus, de Mouvcidines, petits et grands, anciens et nouveaux.
A la place du savoir et de l’érudition, nous avons opté pour l’argent facile, sans sciences, sans consciences et sans efforts. Le challenge est d’avoir un mauritanien aussi riche et célèbre que PABLO ESCOBAR.
- AH oui, il faut une cerise sur le gâteau toujours sinon ce ne serait pas un gâteau.
La cerise cette fois nous vient de la WALK FREE FOUNDATION qui nous classe PREMIER.
Vous avez bien lu : nous sommes bien premier dans l’indice annuel des pays pratiquant encore l’esclavage dans le monde publié par cette organisation.
Cela mérite d’être célébré comme nous avons célébré à l’époque notre entrée triomphante dans le club huppé des PPTE (pays pauvres très endettés).
Alors veillons à préserver notre rang de PREMIER pays esclavagiste du monde au 21eme siècle comme nous l’avons fait pour garder notre statut de PPTE malgré les richesses de notre territoire et les financements généreux des donateurs.
J’ai voulu à travers cette chronique exprimer l’état d’âme d’un citoyen qui ne veut pas partager les deux points de vue partisans pour qui le verre est soit plein soit vide.
Je conclurais par cette citation d’A. Camus : « Parler de ses peines c’est déjà se consoler ».
B BONNE FETE A TOUS
M MOHAMED GHOULAM OULD BEYE, NOUADHIBOU
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