La Banque mondiale à la rescousse du barrage de Diama

Une délégation de la Banque Mondiale (BM) a effectué une visite au barrage de Diama, en compagnie du tout nouveau Directeur de la SOGED (société de gestion et d’exploitation du barrage de Diama) le Sénégalais Tamsir Ndiaye

et d’une délégation du Haut-commissariat de l’OMVS, pour constater de leurs propres yeux l’état de dégradation avancée du barrage de Diama.

Cette infrastructure, fierté de l’OMVS est devenue par la force des choses indispensable et même d’une importance stratégiques pour les états riverains. Premier ouvrage qui a été réalisé par l’OMVS en 1986 Diama a permis de stopper les remontées salées, de libérer des terres cultivables, de stocker de l’eau douce pour faire l’irrigation, mais aussi pour alimenter, en eau potable, les villes de Nouakchott à 100% et Dakar 60%, sans compter les autres aspects environnementaux dont le maintien de l’écosystème. Mais depuis sa mise en place, « Diama n’a jamais fait l’objet de grandes réfections », selon Tamsir N’diaye, le Directeur Général de la SOGED. L’ouvrage rencontre aujourd’hui un problème lié notamment à un déficit de maintenance, d’entretien et de réparation. La partie la plus atteinte, selon le Directeur de la SOGED, est la partie électromécanique qui « constitue le cœur du système ». Inquiet, le Directeur de la SOGED avertit « si le barrage de Diama ne peut plus jouer son rôle, ce sera une catastrophe sur le plan économique, social, mais aussi environnemental ».
Face à cette situation, la SOGED a obtenu de la Banque Mondiale un financement de 10 millions de dollars US, à travers le PGIRE 2 (projet de gestion intégrée des ressources en eau) pour la réfection et la rénovation du barrage pour la période 2014-2016.
Le représentant de la Banque Schelley Mec Millan a promis la réalisation des travaux dans les meilleurs délais.
Par ailleurs L’OMVS a réuni, à son siège à Dakar, la commission technique de prévision saisonnière pour procéder à la première prévision saisonnière hydrologique dans le bassin du fleuve Sénégal.
La prévision saisonnière des débits sur le fleuve Sénégal, faite à l’aide de l’outil statistique et de prévision « Climate Predictability Tool (CPT) », avait annoncé pour la période des hautes eaux (août – septembre – octobre 2013) des écoulements normaux à excédentaires.
Si ce résultat de la prévision se confirme, le remplissage de la retenue du barrage de Manantali se fera de façon confortable.
Le soutien de crue pourrait être envisagé en fonction du niveau de remplissage de la retenue de Manantali et du niveau de l’eau à l’échelle de la station de Bakel, (station de référence sur le fleuve Sénégal).
Cette prévision annonce toutefois des risques d’inondations dans la vallée du fleuve Sénégal.
Les experts ont également précisé que ce résultat est susceptible d’évoluer au cours de la saison des pluies.
Cette possibilité de faire désormais les prévisions saisonnières est le résultat d'une série de formations initiée par l'OMVS au profit des experts de l'organisation et des Etats membres. Il faut souligner que des experts et des communicants de l’OMVS ont effectué une tournée sur la rive gauche afin de sensibiliser les populations et les autorités administratives sur les dangers de la crue envisagée.

BC

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 24/09/2013{jcomments on}

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