AMAM : Pour une intégration des peuples par le canal de la culture

L’Association multiculturelle pour un Avenir Meilleur (AMAM) a organisé du 19 au 21 septembre au village de la biodiversité, des journées d’échanges et d’intégration culturelle auxquelles avaient pris par onze pays d’Afrique et du Moyen Orient.

Ces journées ont été pour l’association AMAM, un prétexte pour rapprocher les peuples africains et arabes vivant en Mauritanie. Notre pays, à cheval entre l’Afrique noire et le Maghreb constitue un creuset de civilisations arabo-africaines. Ces moments d’échanges culturels ont permis aux uns et aux autres de découvrir les différentes facettes de leurs cultures.

Sur 17 pays attendus, 11 ont répondu à l’appel de l’Association AMAM dont 10 ont dressé leurs stands et exposé leurs différents produits artistiques, alimentaires et vestimentaires. Parmi ceux-ci, le Soudan qui a détenu le stand le plus riche en produits, l’Egypte, la Syrie, la Palestine, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Niger, le Mali, la Tunisie et la Mauritanie. Le Nigéria ayant participé dans l’organisation sans avoir exposé.
Dans la première journée, après l’ouverture officielle marquée par l’échange de discours entre organisateurs (AMAM) et officiels, une visite guidée des différents stands a eu lieu pour montrer aux autorités et autres invités de marque, les différents produits des pays présents. Ensuite, il y a eu une conférence de presse pour expliquer les contours des journées d’échanges et les objectifs visés par les organisateurs. Une conférence débat a sanctionné la journée du 19 septembre sur le thème : « rapprochement et intégration culturelle » animée par le Pr Sow Abdoulaye, professeur de sociologie et chercheur. Ce débat a été marqué par un exposé riche du Pr Sow, suivi d’un débat important montrant la nécessité pour les peuples d’Afrique notamment et d’ailleurs en général de se rapprocher pour briser les barrières. Il a été démontré que tout est possible par le canal de la culture, véritable passerelle entre les peuples et un pont joignant les différentes civilisations humaines.
La richesse des peuples du monde s’exprimant à travers leurs différences culturelles, il a été question de mettre l’accent durant ces journées, sur l’importance de ce facteur culturel. «La Mauritanie, à cheval entre le monde Arabe et l’Afrique noire, a toujours joué le rôle de trait d’union et le demeure malgré les aléas et les vicissitudes de l’histoire. Vecteur de culture islamique, Terre d’hospitalité légendaire, elle est aujourd’hui plus que jamais interpellée pour jouer sa partition dans le concert des nations », a martelé Mme Oumou Kane, présidente de l’association AMAM à l’ouverture des journées. Pour Mme Kane, en organisant cet évènement, l’association veut contribuer à «briser les barrières et renforcer le principe du vivre ensemble dans une symbiose culturelle et la connaissance de l’autre, l’amour et l’acceptation de son prochain». Pour ce faire, AMAM, selon sa présidente, veut «institutionnaliser les journées d’Echanges et d’Intégration culturelle pour leur donner un rayonnement régional voir continental».
La deuxième journée a été également marqué par un concert musical qui a vu les artistes mauritaniens s’exprimer à travers leur musique sur ce thème important qu’est l’intégration des cultures et des peuples.
Enfin, lors de la troisième journée, des visiteurs ont découvert des produits importants. Mais il faut surtout souligner la dégustation de différents mets. Le Sénégal a remporté sur ce plan, la palme pour avoir présenté deux plats types du Nord et du Sud Sénégal (Casamance). Tout comme il a présenté ses produits locaux (miel, jus de fruits naturels et autres produits). La cérémonie de clôture a été sanctionnée par un défilé des différents pays présents. Chacun a eu à présenter son pays avant de montrer ses danses traditionnelles. Un rendez-vous a été pris pour septembre 2014 par l’association AMAM et les participants à cette deuxième édition. La première ayant eu lieu en novembre 2012. A signaler la présence à ces journées du président de la CUN, Ahmed Ould Hamza, le corps diplomatique et de plusieurs autres importantes personnalités de la société civile. Le Ministère de la Culture, comme à son habitude a brillé par son absence. Ce n’est que lors de la dernière journée vers 16h30 que le directeur du patrimoine culturelle a enfin fait son apparition pour marquer la présence du département censé être au devant de la scène. Le ridicule ne tue pas.

I.Badiane

Source : Tahalil Hebdo le 24/09/2013{jcomments on}

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