Finalement, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a procédé au remaniement dont tout le monde parlait depuis plusieurs mois. Rien d’exceptionnel.
La sortie de quelques ministres du gouvernement comme Ahmed Ould Bahiye, Agdavhna Ould Eyih, Taleb Ould Abdi Vall, Mohamed Ould Boilil, Me Abidine Ould El Kheir, Mohamed Lemine Ould Aboye… Et l’entrée de quelques autres comme Sidi Ould Zeine à la justice, Ould Teguedi aux affaires étrangères ou Ould Mohamed Rare qui passe de Wali du Trarza au poste de ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Ahmed Salem Ould Béchir promu ministre de l’hydraulique et Dr Fatima Habib à la formation professionnelle et aux nouvelles technologies. La première remarque qui s’impose est que certains ministres ont été parachutés dans des départements n’ayant aucun rapport avec leur formation. C’est le cas par exemple de Fatima, une gynécologue sans grande expérience qui à la charge de promouvoir les nouvelles technologies et de réfléchir aux mécanismes d’amélioration de la formation qualifiante. Comme elle, Sidi Ould Zeine, un économiste aura à gérer un secteur de la justice particulièrement complexe et pleins de problèmes transversaux entre quasiment tous ses opérateurs (avocats, magistrats, greffiers en chef…) avec parfois les plus grandes autorités de l’Etat, notamment le Président de la république, Président du haut conseil de la magistrature. L’ancien dircab, Isselkou Ould Izid Bih et l’ancien ministre des affaires étrangères devenus respectivement ministre de l’enseignement supérieur et ministre des pêches ont été dégradés. Selon les observateurs, le tonitruant Ahmed Ould Bahiye pourrait rapidement reprendre du service comme ministre secrétaire général de la Présidence à la place de Sy Adama qui sera libéré pour aller faire la politique dans sa commune de M’bout. La suppression de fait du poste de ministre d’état à l’éducation est une preuve éloquente de l’échec de cette lourdeur administrative qui arrimait l’enseignement à quatre départements qui n’ont pas la baraka d’un seul. Sur le plan dosage, aucune règle n’a été respectée.
Chambardement
Un Peul au ministère de l’enseignement fondamental (Bâ Ousmane). Un autre au secrétariat général du gouvernement (Dia Jibril). Deux Hartanis déchus de ministères de souveraineté (intérieur et justice) contre une promue. Les quotas par wilaya n’ont pas été systématiquement respectés. La CAP n’est pas finalement entrée au gouvernement comme s’y attendaient certains observateurs. Pour d’autres, les changements de personne ne valent pas grand-chose. Le problème est un problème de système, d’approches et de méthodologie. Et comme disent certains, rien ne sert de changer continuellement les pneus de la voiture, c’est une question de moteur….
Source : Le Calame le 18/09/2013{jcomments on}
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