Moustapha Ould Abeidarrahmane : « L’esclavage existe bien en Mauritanie et doit être combattu »

 

 

 

 

Invité à l’émission Le Débat du Sahel à la télévision du Sahel, le député Moustapha Ould Abeidarrahmane a évoqué clairement ses points sur toutes les questions nationales de l’heure.

Le Président du Renouveau Démocratique a reconnu que quelque chose a été fait par le Président Aziz, notamment sur le plan des libertés par exemple déclare t-il. Mais, cependant il estime que beaucoup de choses restent à faire. Et comme on est encore dans l’eau, Ould Abeidarrahmane a souhaité que l’Etat règle définitivement cette question d’insalubrité qui fait qu’à chaque goutte de pluie, la ville de Nouakchott nage sous les eaux avec tout cela comporte d’effets collatéraux sur le plan sanitaire, social (transport) et économique (arrêt des chantiers et de certaines activités). Evoquant la situation politique, le député Ould Abeidarrahmane a estimé que rien n’est de trop pour rapprocher les points de vue afin de créer les conditions favorables pour l’organisation d’élections justes et transparentes. Selon lui, s’il y a des erreurs que le pouvoir aurait commisses, la responsabilité n’incombe pas au seul chef de l’Etat, mais à son entourage et aux membres de son gouvernement. L’ancien gouverneur de la banque centrale a rappelé que ce n’est pas une vertu que d’entasser l’argent dans les comptes publics sans l’utiliser pour la mise en œuvre de projets structurants. D’ailleurs, l’entassement de l’argent au trésor et à la banque centrale est un indicateur de mauvaise gestion.

Sans détours, le député Moustapha Ould Abeidarrahmane déclare que l’esclavage existe bien en Mauritanie et qu’il faille pour cela que l’Etat organise de grandes rencontres nationales pour en parler. Les Oulémas joueraient le cas échéant un rôle prépondérant dans cette histoire à travers une relecture et une adaptation des traités qui ont sous tendu voire même validé la pratique qu’il qualifie d’inacceptable et que rien ne peut justifier. Pour le parlementaire, la création de l’Agence Tadamoun est par principe une bonne chose. Mais, il fallait, réclame Ould Abeidarrahmane, que sa fondation ait fait l’objet de larges concertations entre experts, sociologues, juristes, psychologues, militants des droits de l’homme, hommes politiques d’une part et que cette institution à laquelle lui est dévolue une affaire aussi complexe ne soit pas surchargée par d’autres occupations pourtant très importantes comme la pauvreté ou l’insertion. Peut être aurait il été plus efficace de créer à ces deux dossiers des structures spécifiques. Selon Ould Abeidarrahmane : « La question des anciens esclaves ou Harratines doit être impérativement réglée à travers leur réelle intégration par des promotions véritables au sein de l’appareil étatique et la création d’un fonds qui leur soit spécifiquement destiné. Il ne faut que chaque personne puisse dire aussi facilement : voyez telle direction il n’y a qu’un Harratine et telle autre il n’y a que deux. Cela doit définitivement cesser ».

Source  : Le Calame le 17/09/2013{jcomments on}

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