Salwa Cherif, Seyré Sidibé : des talents sûrs sous exploités parmi d’autres

Salwa Chérif. Crédit photo : anonyme

Suite à notre article de mardi dernier, relatif, au départ attendu de certains grands talents de la TVM, les personnalités dont les noms ont été cités ne sont pas toutes des fonctionnaires publics mis en disponibilité pour permettre à ce média officiel de tirer profit de leurs compétences et expériences.

C’est notamment le cas de la speakerine Selwa Cherif, qui travaille au sein de la TVM en sa qualité de collaboratrice (pigiste) et qui consacre actuellement une bonne partie de son temps à la préparation d’un documentaire.

Renvoyée au bout de 7 ans de service à cause d'une lubie du directeur de l'information, la jeune chouette du petit écran, dit se souvenir encore de l’arbitraire qui avait prévalu à l’époque dans cette boîte, s’étonnant surtout de son remerciement sans que les services compétents prennent la peine de l’aviser au préalable de cette mesure.

D’autres grands talents dont Seyré Sidibé avait lui aussi fait les frais des humeurs du directeur de l’information Cheikh Naji Sidi Salem, ainsi que des journalistes arabophones connus pour leur compétence. Suite à une intervention du Syndicat des journalistes mauritaniens, la TVM avait signifié à Selwa son souhait de la voir reprendre service, mais, scandalisée par le mépris des talents et la promotion des médiocres qui plantent toujours sur les têtes des employés consciencieux, elle a décliné cette invite.

D’ailleurs, selon Selwa Cherif, les conséquences de ces renvois ne se sont pas fait attendre : le travail au sein de la boîte devient assez complexe pour le rédacteur en chef : délesté de ces éléments, il est contraint, à l’heure du journal TV, de s’asseoir sous la table, aux pieds de certaines présentatrices de niveau scolaire peu élevé, surtout pour la langue de Molière, afin de leur souffler ce qu'elles doivent faire. Pire encore, après avoir rédigé le journal, il doit impérativement leur faire répéter les mots, leur en expliquer le sens, et ce, à leur propre demande. Ceci n’empêche pas nos présentatrices d’émettre des perles tout au long du journal : "suppoler" et « Cindy » pour les termes successifs "suppléer", "sine die »… etc Une vérité que tout le monde connaît dans la boîte. Des erreurs qui donnent la nausée pour les téléspectateurs particulièrement ceux d’un niveau français moyen, qui pullulent et qui prennent parfois d’autres formes liés au faible niveau de culture générale tel que le fait de prononcer "la capitale burkinabaise" ou « le président du japon" au lieu de la capitale burkinabé et l’Empereur du Japon ou encore dire SICRRR à la place de CICR, " « shaoss » pour « chaos » ou un truc genre "ku klux klan" dans les ex-républiques soviétiques. Une situation regrettable pour le pays où les talents sont subordonnés à des non instruits. Une réalité qui dégoute les plus compétents, probes et engagés pour réussir leur carrière professionnelle en comptant sur leurs énormes connaissances. Un portrait qui fruste les employés, dés lors où ces derniers se sentent dirigés par des directeurs médiocres et non pour une institution honorable, sentant leur carrière tributaire des humeurs de leurs boss. Le cas du limogeage de Momme Ducros, l'une des meilleures plumes de la TVM , renvoyé en grande pompe pour une broutille, est un cas d’école de cette anarchie ambiante qui continue de prendre cet organe doté de moyens énormes en otage pour progresser et rivaliser les chaines de la sous-région. A l’heure actuelle, la TVM fonctionne avec une poignée de rédacteurs en l’occurrence Malika, Cheikh Zein Lessem, Cheikhna Chekh Saad Bouh, Abderrahmane Hamadene et Bakar. Mais, ils ont une pléthore de « liseurs », comme on dit là-bas au lieu de lecteurs. Le seul présentateur qui rédige réellement est Yedaly Hacen. Les autres sont incapables d'écrire une phrase correcte.

Selwa Cherif ne compte toutefois pas, pour le moment bosser dans autre chaine Seyré, Salwa, et tous ces professionnels maltraités qui savent travailler contrairement à ces médiocres jouissant de tous les avantages tels que contrats, primes, voyages, ne souhaitent revenir que quand les choses auront changé. Tout ce qu’ils demandent : un cadre de travail correct, avec une bonne équipe composée de professionnels compétents et un contrat loin de tout travail informel comme celui de pigiste. Et surtout, un minimum de respect de la part des directeurs dont ils subissent la censure, ainsi que les humeurs. Selon elle, il est temps que la situation évolue vers le meilleur dans cette boite, de signer des contrats, d’accorder de l’attention aux ressources humaines surtout aux talents, d’admettre que les employés peuvent tomber malades ou avoir des empêchements imprévisibles, au lieu de leur hurler dessus ou de les menacer au premier retard. Un comportement décent, une reconnaissance des mérites ne pourra qu’avoir une incidence positive sur le JTF.

Source  :  Rapide Info le 28/08/2013{jcomments on}

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