Maintien de l’agenda électoral : Le Président toujours inflexible !

Archives. Femmes attendant de voter. Crédit photo : anonyme

C’est hier samedi 8 juin que le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz a regagné le pays après quelques semaines de congé et de convalescence passées dans la capitale française.

Quelques heures avant ce retour, au moment où la COD exigeait un bulletin médical du chef de l’Etat, celui-ci réaffirmait dans un entretien accordé à France 24 le maintien de l’agenda électoral d’octobre prochain.
« Je suis en bonne santé, Dieu merci. Les mauritaniens auront des élections municipales et législatives dans les mois prochains ». C’est en ces termes que le Président mauritanien s’est exprimé mercredi dernier sur le petit écran de France 24. Une réponse à double-tranchant. Les deux précisions sont toutes adressées à ses opposants radicaux et modérés qui souhaitent pour les premiers son départ du pouvoir et pour les seconds une ouverture permettant la mise en place d’un gouvernement consensuel.
Ces propos qui réaffirment la tenue des futures élections sont perçus par des observateurs comme étant de nature à crisper le climat politique et à replonger de nouveau le pays dans une impasse qui pourrait être plus lourde de conséquences que les crises politiques précédentes. En effet, en gardant le cap électoral, ce sont les deux oppositions qui peuvent se retrouver dans une optique de mise à l’écart du jeu politique, en raison de leur refus de toute participation à des consultations organisées avec le dispositif actuel en vigueur mis en place par les autorités.
En plus de ces affirmations venues d’en haut, relatives à l’irréversibilité des futures élections, ainsi qu’aux préparatifs parallèles visant à créer un climat préélectoral à tous les niveaux administratifs, les chances de se rattraper sur une échéance électorale décisive s’amincissent de jour en jour pour les opposants. Ceci est d’autant plus vrai que la COD s’investit plus dans la bataille du Rahil et que de son côté la CAP nourrit encore de l’espoir dans le consensus, alors que du côté de la majorité, particulièrement de l’UPR, ce sont les consultations électorales qui sont visées avec leur tenue au plus vite possible.
Et comme le sommet du pouvoir ne peut pas livrer jusqu’au plus petit détail d’un agenda officiel déjà lancé, ne faut-il pas pour les pôles politiques de se contenter de lire entre les lignes pour savoir qu’avec l’actuel régime, point de marche en arrière ou de concession. Les propos tenus par le président de la République sur France 24 ainsi que ceux du leader de l’UPR, du ministre de l’intérieur, du président de la Ceni ou par les responsables du conseil constitutionnel convergent toutes malgré leurs légères nuances vers un seul but : la tenue coute-que-coute de ces élections législatives et municipales.

Md O Md Lemine

Source  :  Le Rénovateur le 09/06/2013{jcomments on}

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