Le CICR inaugure ses nouveaux locaux à Nouakchott

Jean-Michel Monod (Gauche) et le ministre Hamed Ould Hamouni (Droite). Crédit photo : Al Akhbar

Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) à inauguré, hier jeudi, ses nouveaux locaux qu’il tient dans l’ex-résidence de l’ambassadeur de Tunis à Nouakchott.

La cérémonie a été lancée par Jean-Michel Monod, chef de la Délégation régionale du CICR-Tunis, en présence du ministre mauritanien délégué auprès du ministre des affaires étrangères, Hamed Ould Hamouni et d’autres personnalités civiles, militaires et diplomatiques.

Jean-Michel Monod a affirmé qu’il s’agit d’une célébration, à la fois, de l’inauguration des nouveaux locaux du CICR-Nouakchott et des 150 ans d’existence qui font du CICR « la doyenne » des institutions humanitaires.

Il a ajouté, dans un entretien accordé à Alakhbar quelques heures avant la cérémonie, que malgré ses 150 ans dans l’action humanitaire, le CICR fait face au défit de faire appliquer le Droit humanitaire, «car, l’action humanitaire ne peut pas s’inscrire toute seule sans la volonté politique».Pour cela, la CICR appelle ses partenaires (gouvernements, législateurs, forces de sécurité et armées et organismes de Droit humanitaire)  » à faire connaitre le Droit humanitaire, pour pouvoir le faire respecter, a-t-il axpliqué. Pour cette raison, nous dispensons des formations aux forces de sécurité et armées pour qu’elles comprennent comment se comporter en temps de conflit. Nous formons dans ce contexte le contingent mauritanien qui se rend au Nord Mali » pour participer à la Monusma.
Parlant justement du Mali, Jean-Michel Monod a affirmé qu’à part deux autres organismes humanitaires, le CICR est le seul présent au Nord-Mali. «Au Nord Mali, nous avons, entre autres, distribué du fuel pour faire marcher les générateurs d’électricité, apporté de l’assistance aux dizaines de milliers de déplacés et visité les personnes capturées».
Le CICR a aussi apporté aux 60 mille refugiés au camp de Mbera « ce qui est nécessaire à la vie dans un camp de refugiés ». » Nous allons aussi finaliser l’élargissement du centre de santé de Bassiknou qui a débordé avec l’afflux massif de refugiés ».
Retour sur la coopération avec les autorité mauritaniennes, Jean-Michel Monod a affirmé que l’interlocuteur du CICR en Mauritanie: la DAPA (Direction de l’administration pénitentiaire et des affaires pénales relevant du Ministère mauritanien de la Justice) est intéressé à progresser dans le sens de l’amélioration du système carcéral, précisant au passage que «l’accès à l’eau, à la santé doit être garanti aux détenus au même titre qu’aux autres citoyens mauritaniens».Répondant à la question : « Pourquoi le CICR-Nouakchott est passé du statut de Mission à celui de Délégation ? « , il a expliqué qu’il s’agit d’une « question d’efficacité« . «Nous n’avions que 3 délégués En Mauritanie. Mais en 2011, nous avons décidé de passer à la vitesse soupeure, vue les tas de choses à faire dans le cadre des interventions en milieu carcéral et de la formation sur le Droit humanitaire. Nous voulons aussi accorder de l’autonomie au CICR-Nouakchott pour qu’il prenne ses décisions sur place. C’est une réponse, en même temps, à la volonté très nette des autorités mauritaniennes de bien collaborer avec le CICR ».
 
Source  :  Al Akhbar le 31/05/2013{jcomments on}
 
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