4ème festival ‘’Libre Art’’ : L’artiste et le culte de l’art

(Crédit photo : Le Rénovateur)

L’ouverture officielle de la 4ième édition du festival ‘’Libre Art’’ a été donnée par Kane Mamadou Hadya dans la salle de spectacles de l’IFM à Nouakchott.

Au menu de l’événement une conférence sur le thème «Art contemporain : Quel avenir pour les artistes mauritaniens ?» Kane Mamadou Hadya, le Directeur général de l’Office national des Musées, a abordé la place de l’artiste contemporain dans la société. Sur ce, cet historien de l’art a i brossé le statut social de l’artiste dans le passé et dans le présent tout en dégageant une différence entre les deux générations.
«L’artiste était un ouvrier invisible. Et évidemment c’était quelqu’un qui était regardé voire considéré comme le gardien de l’univers de Dieu. Car son travail allait dans le sens, ce qui n’est pas le cas des artistes d’aujourd’hui. Ces métiers symbolisaient la rencontre entre l’art et le sacré», a-t-il soutenu. Et Mamadou Hadya de s’interroger : «Qu’est-ce que les artistes d’aujourd’hui ont compris de ce passé des précurseurs de l’art ? Une question qui se pose à tout le monde. Au 21ème siècle, le statut de l’artiste a évolué et n’est plus auxiliaire du pouvoir et de la religion. Maintenant les artistes sont devenus des gens qui pensent et dénoncent les faits de la société dans laquelle ils vivent pour la faire évoluer dans le bon sens. Ils sont devenus des intellectuels». Sur le registre d’une classification de l’art, il a dit qu’il y a l’art traditionnel, l’art populaire et l’art professionnel sans oublier de faire état de l’artisanat qui vient généralement se greffer à l’art. «L’artisanat étant très développé et peut avoir une influence sur l’esprit des artistes. Les artistes actuels n’améliorent que l’art traditionnel. Une pratique qui n’est pas tout à fait professionnelle», devait-il souligner.
Le conférencier a dit que les artistes sont confrontés à des diverses difficultés qui sont d’ordre financier (le manque de mécénat) et infrastructurel (manque de lieux d’exposition) dans les pays du continent noir. Et pis, les les dignitaires des pouvoirs n’ont pas de politique culturelle pour pouvoir aider les artistes à vivre et à créer tout en soulignant que les problèmes de visas que ces derniers rencontrent quand ils veulent voyager dans les Etats européens. Pour sa part, Brigitte Daddah, l’artiste-plasticienne mauritanienne d’origine danoise, a évoqué ses expériences artistiques, qui ont commencé depuis qu’elle était toute petite pour dire dans le cocon familial. Et Evidemment, elle a présenté une collection de ses toiles, qui retracent effectivement le passé récent de la Mauritanie à travers les anciens quartiers des villes de Nouakchott, de Nouadhibou….

Camara Mamady

Source  :  Le Rénovateur le 07/05/2013{jcomments on}

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