Rencontre Fmi-Cod: Economie, GBM et Elections au menu des discussions

(Archives. La COD. Crédit photo : anonyme)

Les partis politiques réunis au sein de la Coalition des partis de l’Opposition Démocratique (COD) se sont entretenus dimanche avec la mission du Fonds monétaire internationale, actuellement en visite dans notre pays.

De sources proches des partis politiques de l’Opposition, trois grandes questions ont été passées en revue avec les missionnaires Du Fmi à savoir, la situation économique du pays, l’affaire de la Générale de Banque de Maurtanie (GBM) et les garanties pour des élections transparentes.

Selon ces mêmes sources, les représentants de l’Opposition ont saisi ces échanges avec la mission du Fmi pour mettre en exergue le gaspillage des maigres ressources du pays dans des projets dont la pertinence économique reste à démontrer, rappelant au passage que la présentation macroéconomique est en déphasage total avec la réalité de l’endettement continu du pays et le recul du pouvoir d’achat des populations.

Les partis d’Opposition se seraient également montrés circonspects par rapport à l’organisation de nouvelles consultations politiques tant que des garanties de transparence du scrutin et de neutralité de l’Etat n’est pas assurée.

Par ailleurs, les partis politiques de l’Opposition ont déploré la chasse aux hommes d’affaires et rappelé le rôle du président Mohamed Ould Abdelaziz dans le ciblage de la GBM. Ils ont notamment indexé dans cette affaire la forfaiture de la Banque centrale pour satisfaire le président Aziz dans sa cavale contre la GBM, en violation des règles et statuts de la BCM elle-même. L’acharnement contre la GBM, la banque privée la mieux assise, est signalé comme un précédent dangereux pour la stabilité économique et financière du pays. Dans le même ordre d’idées, la COD s’est dite préoccupée par l’opacité du marché de change dans le pays.

Enfin, exemples à l’appui, les partis d’opposition ont rappelé à la mission du Fmi, la dilapidation des ressources économiques à travers de gros investissements dont la rentabilité ne peut être assurée. Une autre gabegie comme c’est le cas de l’endettement de plus de 1 milliards 400 millions Usd pour produire à l’horizon 2024, 800 MW pour un pays dont les principales villes ne consommeraient, à cet horizon, guère plus de 350 MW. D’autres projets comme celui de l’aéroport international, objet d’un troc foncier, et dont le coût ne peut être établi faute de projections objectives, là non plus, la rigueur n’est pas de mise et les ambitions démesurées pour un prix de revient entre 400 à 800 millions Usd pour un trafic estimé à 2 millions de passagers. Les plus optimistes évoquent 120 000 passagers tout au plus. Ils ont également cité les nombres exemples de mises en places de nouvelles sociétés d’Etat, sans réel besoin, ou encore la dilapidation des ressources par la mise place de villes comme Chami, sans aucune étude préalable de la faisabilité du projet.

Pour les partis d’opposition, et malgré l’embellie liée à la conjoncture internationale favorable à la hausse du prix du fer et de l’Or, les précédentes années, la situation du pays reste profondément marquée par la promiscuité des populations, la gabegie et le gaspillage. Le chômage qui frappe la jeunesse du pays et la délocalisation du capital privé, en raison de son insécurité, créent une atmosphère délétère et accentuent la fragilité du pays.

Source  :  MauriWeb le 28/04/2013{jcomments on}

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