Afrique : croissance forte, pauvreté galopante

Source BADOuestafnews – L’Afrique sub-saharienne connaît une forte croissance économique, à l’inverse des pays du Nord qui subissent encore les contrecoups de la crise financière de 2008, mais cette croissance vantée par différentes institutions internationales peine à faire reculer la pauvreté.

« Cette croissance remarquable ne s’est pas traduite par la diversification économique, ni la création d’emplois en nombre conséquent, ni un développement social rapide »,  indique la Commission économique pour l’Afrique (CEA)  dans son rapport 2013.

Cet état de fait, que dénoncent beaucoup d’experts et organisations altermondialistes, est les résultat des politiques libérales imposées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale,  qui continuent de dicter leur loi aux pays africains, même leur discours est devenu plus subtil face à la résistance des sociétés civiles et d’une partie de l’élite africaine.

Ce dysfonctionnement (qui menace la stabilité des pays concernés), a pour origine selon le rapport de la CEA,  « le modèle de développement social en Afrique ».

« La plupart des économies africaines restent tributaires de la production et de l’exportation de produit de base, avec très peu de création de valeur ajoutée », relève le rapport consulté par Ouestafnews.

Un tel schéma, conçu et voulu par les grandes puissances occidentales, est imposé à l’essentiel des pays africains par le (FMI et la BM) à qui servent de chevaux de troie aux puissances occidentales, soucieuse de maintenir leur hégémonie sur l’Afrique, selon l’ancien modèle colonial. 

La  forte croissance que connait le continent, a débuté à partir de 2000, liée au-delà de l’exportation des matières à d’autres facteur comme l’augmentation des dépenses publiques, de la demande intérieure et à l’urbanisation croissante.

La CEA prévoit un taux de croissance de 4,8 % en 2013 et de 5,1 % en 2014, tandis que les dernières estimations provenant la Banque mondiale indique un taux moyen de 5 % entre 2013 et 2014.

Dans son dernier rapport sur les Perspectives économiques mondiales, le FMI pour sa part fixe un taux de 5,6 % pour 2013 pour l’Afrique sub-saharienne.

Ces chiffres mirobolants de la croissance côtoie une triste réalité : celle de la pauvreté qui gagne davantage de terrain.  
« Après  plus d’une décennie de forte croissance économique, la Banque mondiale affirme que l’Afrique a été en mesure de réduire la pauvreté sur le continent, mais de manière insuffisante »,  souligne la B.M sur son site internet.

Selon des informations rassemblées par Ouestafnews, l’Afrique sub-saharienne affiche un taux de pauvreté de 48 % et l’extrême pauvreté frappe 400 millions de personnes sur le continent. Une bombe qui risque d’exploser entre les mains des gouvernants avec la complicité desquels se déroulent ces politiques.   

Au même moment l’Asie de l’Est, selon la CEA, affiche un revenu par tête en hausse mais aussi enregistre une part croissante des exportations mondiales et des revenus au cours des quatre dernières années.

D’après le dernier numéro de l’Africa Pulse, une analyse semestrielle de la Banque mondiale, l’Afrique fait face à des tendances comme l’explosion minière, les multiples découvertes de pétrole brut, qui pourraient transformer son  état de développement au cours des années à venir.

Toutefois souligne, Punam Chuhan-Pole, coauteur de l’Africa’s Pulse et économiste principale pour la région Afrique de la Banque mondiale, « ces tendances apportent la promesse d’une croissance plus prononcée, d’une forte diminution de la pauvreté et d’une accélération de la prospérité commune pour les pays africains dans un avenir proche ».

 

Source: Ouestaf news

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