Moussa Amadou Tall est né en 1964 a Aeré M’bar dans la Moughataa de Bababé, wilaya du Brakna, cinquieme region de la Mauritanie. Il vivait au Congo Brazzaville de 1985 à 2012. Avant le Congo, il travaillait comme mécanicien a Zouerate. En 2009, il est venu en Mauritanie. Sur l’acte de naissance qui lui a été établie cette année 2009, il y a eu deux erreurs. Aeré Mbar est devenu Iran et Tall est devenu Sall.
Avant de se faire enrôler pour le recensement biométrique en Cours, Moussa a jugé utile de corriger les erreurs sur son acte de naissance. Sur son nouvel acte de naissance, Tall est revenu à la place de Sall mais Iran est resté à la place de Aéré M’bar.
Moussa, munis de cet acte de naissance comportant une erreur sur son lieu de naissance et d’autres documents (certificat de nationalité, une copie de la vielles carte d’identité jaune, une photocopie de son ancien passeport, une copie de la carte d’identité de son frère) se présente au centre d’enrôlement de Aeré Mbar. Il a signalé l’erreur sur le lieu de naissance. Il lui a été notifié qu’elle sera rectifiée.
Nouvelle surprise. Sur le papier d’enrôlement de Moussa, il est ecrit : « Wilaya : etranger ; Moughataa : Étranger ; et né a Aeré Mbar. Il fait remarquer que Aeré Mbar, ce n’est pas en Éthiopie mais au Brakna. Les responsables du centre d’enrôlement de Aeré Mb’ar lui demandent d’aller au siège central de l’Agence chargé de l’enrôlement à Nouakchott pour faire la rectification. Au siège central a Nouakchott, il lui a été dit ceci : « Allez dans un centre d’enrôlement, ils vont vous donner une fiche, remplissez la et faites la signée par le chef de centre. Ensuite ramenez-nous cette fiche signée et nous procéderons à la rectification. » Moussa se rend dans l’un des centres d’enrôlement de Nouakchott. Le chef de ce centre lui dit « Nous ne pouvons faire aucune rectification avant la délivrance de votre pièce d’identité… » Moussa a repris le chemin du siège centrale de l’agence chargée de l’enrôlement biométrique…
Quand il est venu nous voir, lundi 15 avril, Moussa était accompagné d’un de ses amis. Cet ami ne cessait de répéter : « il est mauritanien a 100%. » Des mauritaniens comme Moussa qui courent les bureaux et les rues pour se faire recenser, pour avoir une existence officielle, légale, pour être mauritanien…il en existe beaucoup. Les tracasseries sont telles, qu’on n’a l’impression que certains mauritaniens sont présumés étrangers…
Khalilou Diagana
Source : Le Quotidien de Nouakchott le 16/04/2013{jcomments on}
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