Les filles de Mandela se battent déjà pour l’héritage

Portrait de Mandela sur les vitraux d'une église de Soweto, 31 mars 2013 / AFPElle saisissent la justice pour pouvoir garder la main sur l’important patrimoine de leur père… Au cas où.

Deux filles de Nelson Mandela ont intenté une action en justice pour obtenir l’éviction de trois personnes, dont l’avocat George Bizos, ami de longue de l’ex-président sud-africain, de la direction de fonds d’investissements liés à Mandela, a indiqué mercredi le quotidien The Star.

Makaziwe et Zenani, qui ont entamé leurs démarches mardi, affirment que M. Bizos, le ministre du Logement Tokyo Sexwale et un avocat se sont imposés comme directeurs d’Harmonieux Investment Holdings et de Magnifique Investment Holdings, deux fonds estimés à quelque 1,7 million de dollars au total.

Les trois hommes affirment avoir été nommés par Nelson Mandela lui-même. Le héros de la lutte contre l’apartheid, âgé de 94 ans, est désormais très affaibli. Il a quitté samedi l’hôpital où il a été soigné pendant dix jours pour une pneumonie.

Ces fonds avaient été créés pour gérer les revenus de la vente de « la main de Nelson Mandela ». Cette empreinte de main est devenue une image iconique du prix Nobel de la Paix, utilisée comme un logo représentant Mandela lui-même. Elle orne des T-shirts et nombre d’autres objets commercialisés en Afrique du Sud. Très reconnaissable, cette empreinte porte en son centre une forme qui rappelle celle du continent africain.

George Bizos est un ami de longue date du héros de la lutte anti-apartheid et un avocat réputé, spécialisé dans la défense des droits de l’Homme, qui avait défendu Mandela lors de son procès pour trahison dans les années 60.

Les filles de Mandela affirment que ces trois personnes n’ont jamais été nommés au conseil d’administration, ou désignés comme actionnaires.

Makaziwe affirme dans les documents remis à la justice qu’elle-même et sa soeur Zenani, « en leur qualité de membre du CA ou toute autre qualité, n’ont jamais été informées de l’adoption d’une résolution les nommant directeurs ni ne les ont nommés », indique The Star.

Elle ajoute que les trois hommes ont ignoré une demande qui leur a été faite de démissionner.

George Bizos a accusé les deux soeurs d’essayer de « mettre la main sur des choses qui ne devraient pas être vendues ». « Ces allégations sont sans fondement. Nous ne sommes pas des voleurs », a-t-il déclaré au Star.

Selon lui, « le public devrait se demander pourquoi ces allégations » surviennent maintenant. « Nous sommes confiants dans le fait que nous avons été nommés de manière régulière, conformément aux souhaits de M. Mandela il y a cinq ans », dit-il.

M. Sexwale a déclaré à la radio Talk Radio 702 que cette action en justice avait quelque chose d' »étrange ». Il a affirmé que les trois personnes poursuivies avaient été nommées administrateurs par Mandela.

SOURCE: Slate Afrique{jcomments on}

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