Les « 5+5 » adoptent une stratégie sécuritaire commune

(Crédit photo : anonyme)

Les ministres de l’Intérieur de ces dix pays méditerranéens ont discuté mardi 9 avril des moyens de coopérer dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et les migrations clandestines.

Réunis à Alger pour une session du « Dialogue 5+5 », l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie, l’Espagne, la France, l’Italie, Malte et le Portugal ont discuté d’une approche « globale » basée sur le respect de la loi, la justice sociale et la résolution des conflits.

Cette conférence de deux jours s’est achevée sur un appel à améliorer les contrôles aux frontières et à « interdire dès que cela est possible… le paiement de rançons aux groupes terroristes… pour tarir les sources du financement du terrorisme ».

Les ministres ont également souligné l’importance « d’unir les efforts pour combattre la cybercriminalité, moteur de la propagation du terrorisme ».

Insistant sur la position de cette instance opposée au paiement de rançons, le ministre algérien de l’Intérieur Dahou Ould Kablia a déclaré à ses pairs que les efforts internationaux pour assécher les sources du financement du terrorisme avaient « contraint les groupes criminels à rechercher d’autres moyens » pour financer leurs activités, notamment les enlèvements.

Il a réitéré le rejet par l’Algérie de toute négociation avec les terroristes. La réponse à l’attaque contre le complexe gazier d’In Amenas en janvier a été intentionnellement forte, a-t-il expliqué, pour prévenir des attaques similaires à l’avenir.

« Tout terroriste qui s’en prendra à l’Algérie n’aura que deux options : la reddition ou la mort », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le ministre libyen de l’Intérieur Ashour Shuwail a salué la coordination sécuritaire entre son pays et l’Algérie visant à sécuriser la frontière, ajoutant qu’elle a « produit des résultats très importants ».

Il a affirmé que la Libye n’est « pas une source de danger », ajoutant que la situation le long de cette frontière était « largement sous contrôle, grâce à la coopération avec les pays voisins ».

Son collègue tunisien Lotfi Ben Jeddou a également souligné la récente coordination en matière de sécurité avec l’Algérie dans la lutte contre l’activité des groupes terroristes à proximité de la frontière.

Pour sa part, le ministre marocain de l’Intérieur Mohamed Laenser a réitéré son souhait de voir se renforcer les relations bilatérales entre son pays et l’Algérie.

« L’un des aspects les plus importants de cette rencontre est qu’elle a permis de réunir l’Algérie et le Maroc autour d’une même table », a expliqué le journaliste mauritanien Zain Al-Abidin Ould Mohamed.

« Cela devrait les inciter à comprendre que les défis à la sécurité priment sur toute autre considération », a-t-il ajouté.

Walid Ramzi et Jemal Oumar

Source  :  Magharebia le 10/04/2013{jcomments on}

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