Remaniement ministériel : Changements en trottinette

Le gouvernement du Premier ministre Dr Moulaye Ould Mohamed Lagdaf a subi un mini-changement au sein de l’équipe composée dans sa majorité d’anciens locataires dont certains sont là depuis le premier gouvernement de la transition.

En moins de deux le dispositif a été retouché avec le même petit coup de balai opéré à la mi février dernier ayant consacré le renouvellement des portefeuilles ministériels de l’habitat et de la santé. En attendant le grand chamboulement qui ne semble pas avoir lieu en cette période et qui se traduirait surtout par le limogeage de locataires de ministères de souveraineté, l’opinion prend son mal en patience de voir le pays rompre avec l’immobilisme.
En effet, cette fois encore c’est la surprise qui a dominé ce mini-changement avec notamment le départ de deux ministres qu’on donnait encore sursitaires : Me Hamdi Ould Mahjoub, ministre de la communication et des relations avec le parlement qui jouissait d’une bonne presse auprès des milieux politiques de tous les bords et dans la famille des médias.il sera remplacé par une personnalité politique de haut rang de l’UPR dont les aptitudes à diriger ce secteur doivent être les seules à pouvoir dissiper les appréhensions sur son tempérament politique. En effet Mohamed Yahya Ould Horma, vice- président de l’UPR est connu par ses positions très tranchées trop dévolues au parti-Etat. Il est assis sur un fauteuil très éjectable qui requiert moins d’idéologie et plus de finesse à pouvoir gérer un secteur capricieux. L’autre changement est de calibre féminin. Une femme elle aussi trempée dans la mare de l’UPR remplace une dame du même moule que les pronostics donnaient partante à cette heure, si l’on se réfère aux dosages tribaux et régionaux, puisque l’avant dernier chambardement avait consacré l’entrée de l’un ses proches ; ce qui depuis laissait dire qu’elle n’a plus longtemps à rester dans le gouvernement. L’ex IGE Aicha Vall Mint Vergès atterrit donc à la place de Moulaty Mint Moctar au ministère des affaires sociales, de la famille et de l’enfance. Les observateurs pensent que les départs signalés sont dictés par des prévisions de précampagne électorale où des membres du gouvernement seront investis de missions spéciales. Si tel est le cas, ce sont des portefeuilles considérés comme les plus dynamiques qui perdent leurs locataires. C’est le cas avec le départ la dernière fois de Ba Housseynou Hamadi et cette fois de Hamdi Ould Mahjoub. A qui sera le tour à la prochaine séquence?

Amadou Diaara

Source  :  Le Rénovateur le 01/04/2013{jcomments on}

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