Un sommet international consacré à la sécurité au Sahel

(Le ministre malien des Affaires étrangères Tieman Coulibaly prenant la parole à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, au mois de février dernier. Crédit photo : Jacques Demarthon/ AFP)

Des représentants des pays voisins du Mali et des intervenants internationaux se sont réunis pour débattre des moyens à mettre en oeuvre pour assurer un soutien logistique et sécuritaire au nord du pays.

La Mauritanie a accueilli, le dimanche 17 mars, les ministres des Affaires étrangères venus de différents pays pour débattre de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne.

Des représentants de l’Union Africaine (UA), de l’Union Européenne (UE) et des Nations-Unies ont examiné les moyens de renforcer la coopération dans le secteur de la sécurité et d’appliquer le plan africain de paix dans la région du Sahel-Sahara.

Les ministres des Affaires étrangères mauritaniens, algériens et libyens, ainsi qu’une dizaine de leurs homologues occidentaux se sont entretenus lors de cette réunion organisée à Nouakchott.

Au cours de leur première session de travail, dans la matinée de dimanche, les experts ont évoqué les moyens de venir en aide à la Mission Internationale de Soutien au Mali (MISMA) dont l’objectif est de combattre le terrorisme à travers un meilleur contrôle des frontières, l’échange de renseignement et la mise en place d’un soutien logistique, rapporte l’AFP.

L’objectif de ce sommet était à la fois d’évaluer « la campagne militaire menée par les armées françaises et africaines, ainsi que de se concerter sur les exigences de suivi » qui seront nécessaires dans le cadre des efforts du Conseil de paix et qui visent à mobiliser les forces de maintien de la paix sous la houlette des Nations Unies, a expliqué le ministre mauritanien des Affaires étrangères Hamadi Ould Hamadi.

« La Mauritanie fera tous les efforts nécessaires pour soutenir le Mali frère et pour l’aider à assurer sa stabilité et son unité. La Mauritanie héberge actuellement des dizaines de milliers de réfugiés maliens », a-t-il ajouté.

Dans un communiqué publié à l’issue de ce sommet, les participants ont salué les derniers développements survenus au Mali, dont la libération de villes majeures du nord du territoire par les troupes françaises et maliennes, avec le soutien de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

La région du Sahel-Sahara doit encore affronter de graves défis sécuritaires comme le terrorisme, le crime transfrontalier et la prolifération des armes, ont convenu les intervenants tout en affichant leur détermination à les relever.

« Grâce au soutien de la communauté internationale, et aux voisins du Mali en particulier, des avancées appréciables ont été réalisées au niveau du retour graduel à l’ordre institutionnel au Mali » a indiqué Tieman Coulibaly, le ministre Malien des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale.

« Il y a aujourd’hui une réunion régulière de l’assemblée nationale, la formation d’un gouvernement consensuel ayant émis une feuille de route pour les élections présidentielles ainsi que la mise en place d’une commission du dialogue et de la réconciliation », a-t-il expliqué.

Il a noté que la libération du nord malien était sur la bonne voie et que le pays « comptait sur le soutien de toutes les parties pour travailler la main dans la main et ce afin d’assurer le respect des délais légaux de toutes les consultations électorales ».

Said Djinnit, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU chargé de l’Afrique Centrale, a souligné « les efforts livrés par les Nations-Unies pour transformer la MISMA en force de maintien de la paix ».

« Cette réunion… rassemble plusieurs Etats, dont des représentants des membres permanents du Conseil de Paix de l’ONU, qui ont pour objectif commun de concevoir des mesures opérationnelles ainsi que de lancer une série de concertations et d’accords sécuritaires pour concrétiser la paix et la sécurité dans la région », a commenté, pour sa part, le président du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine Ramtane Lamamra.

Les participants ont convenu d’approfondir leur coopération dans le suivi et la gestion du développement sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne.

« La réunion a atteint l’objectif qui lui était fixé si l’on se réfère aux trois objectifs contenus dans le mémorandum de l’Union Africaine et relatifs au renforcement de la coopération… l’échange des informations et le contrôle effectif des frontières », a déclaré le ministre mauritanien des Affaires étrangères Hamadi Ould Hamadi.

« Les recommandations prises par les participants constituent une réponse appropriée aux défis auxquels nous faisons face », a-t-il poursuivi.

La force de maintien de la paix qui sera déployée par l’ONU devrait commencer à remplacer les militaires français au mois d’avril. Ce contingent pourrait comprendre quelque 10 000 troupes.

Bakari Gueye

Source  :  Magharebia le 18/03/2013{jcomments on}

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