France Presse : Des bateaux transportent la drogue de la Mauritanie et du Mali

Selon l’agence France Presse, des bateaux débarquent leur cargaison de drogue dans les ports guinéens et transportent des quantités de cocaïne en expéditions directes vers le Venezuela à travers la Mauritanie et le Mali.

Dans une enquête publiée lundi 11 mars 2013, France Presse révèle que la guerre, qui se déroule au Mali, a entrainé le blocage de l’une des voies les plus importantes du trafic de la cocaïne. Cette route passait,selon le journal, par les pays du Sahel jusqu’en Europe. Les trafiquants se sont adaptés aux nouvelles conditions en retraçant le trajet de leur convoi. L’enquête publiée sous le titre : « La crise malienne crée des difficultés pour le travail des trafiquants de cocaïne vers l’Europe » contient des informations qui indiquent que depuis les dix dernières années, le Sahel Africain est devenu un important point de passage pour la cocaïne provenant de l’Amérique latine à destination de l’Europe.Une situation que favorisent la pauvreté et la précarité des infrastructures au Mali et dans les pays de la sous région. Selon l’enquête, la drogue est gardée en grande quantité avant d’être distribuée aux pays de la côte nord de la Méditerranée. Les experts appellent cette route « Autoroute A 10 » qui est l’une des routes de trafic de drogue les plus importantes du monde. L’enquête rapporte que, d’après un rapport des Nations Unies datant de 2009, la quantité de drogue qui a transité par cette route a atteint 250 tonnes. L’enquête cite Alain Rodier, le directeur du centre français de recherches et d’informations qui déclare que 10% de la drogue qui entre en Europe est passée par l’Afrique. Selon l’ancien officier des renseignements français Alain Rodier : « Les révoltes sociales qui ont eu lieu en Tunisie et en Libye et la guerre au Mali ont fortement handicapé les routes de trafic de la cocaïne, mais les trafiquants ont une capacité extraordinaire de s’adapter aux nouvelles conditions et à poursuivre leurs activités à travers d’autres voies ». L’enquête contient une interview de Mathieu Guider, professeur spécialistes des affaires islamiques dans laquelle il déclare que l’intervention militaire française au Mali a constitué un coup très dur pour le trafic de la drogue, des armes et pour la migration clandestine. Selon Guider, tous les trafiquants de drogue versent aux groupes extrémistes une rançon de passage qui équivaut à 10% de la cargaison et d’autres groupuscules qui sécurisent le passage de ces convois perçoivent aussi une contrepartie. De son côté Xavier Ruffié, spécialiste en criminologie a confirmé que pendant quarante ans, le trafic de la drogue de l’Amérique vers l’Europe via l’Afrique ne s’est jamais arrêté. Selon Ruffié : « Dés le début des préparatifs à l’intervention militaire au Mali, les trafiquant ont commencé à chercher d’autres voies pour continuer leurs activités ». De nouvelles routes passant par les grands lacs au Congo et la Libye sont en voie de prospection. Le spécialiste conclut que : « Les retombées de la vente de la drogue sont si importantes que la longueur des routes et les frais et dépenses qu’occasionnent leur emprunt ne constituent aucun problème ».

Source  : L’Authentique le 12/03/2013{jcomments on}

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