Clash Patrice Neveu Sy Boubacar : spectacle sordide devant les Mourabitoune.

(Nicolas Santucci, l’entraîneur des gardiens, s’invite dans la seconde partie du combat épique de Banjul, en venant à la rescousse de son patron. Crédit photo : Sy Elhadj)

Le scandale de Banjul, révélé hier en exclusivité par votre blog, tient en haleine l’opinion sportive mauritanienne, stupéfaite par le comportement désolant du responsable fédéral et du sélectionneur national, en terre étrangère. Ce scandale n’a pas encore livré tous ses mystères.

Les langues se délieront sans doute les jours à venir.La réaction de la FFRIM sur cette honte nationale demeure fort attendue même si on sait que l’association n’est pas adepte des clarifications mais du black out total.
Notre source revient en détail sur les péripéties de cette affaire, un véritable scandale qui ternit l’image du football mauritanien meurtri à jamais par l’amateurisme et la gestion scabreuse de l’équipe fédérale actuelle empêtrée dans une situation inextricable.
Comme nous le laissions entendre dans notre posting : http://thiammamadou.wordpress.com/tag/mourabitoune-clash-aladji-et-neveu-bisbilles-et-inimities-quand-tu-nous-tiens/Une histoire des sous est bien à l’origine de ce clash.
Un fait inédit qu’on a vite fait d’oublier à la faveur de la victoire historique qui « aider(a) à glaner d’autres points après la fulgurante ascension de notre pays au dernier classement mondial et permettr(a) au staff technique de jauger les forces et faiblesses de son effectif avant les prochaines joutes amicales et officielles», dixit le chargé de communication de la FFRIM.D’ailleurs, maintenant, on ne joue que pour gagner des places, c’est ça ndeyssane, l’objectif de notre chère et grande fédération s’est produit. En se rendant dans la capitale sénégalaise, les joueurs sont restés 24 heures durant sans manger faute d’argent. Certains ont du s’acheter des bonbons et des biscuits pour calmer leur faim.

Mounak avait été chargé de retourner à Nouakchott récupérer les passeports de Ely Cheikh Ould Voulany et celui de Aladji Sy oubliés à Nouakchott dans la précipitation. L’argent de la provision dont notre source ignore le montant exact sera également remis au responsable du matériel de la FFRIM.De retour , Mounak remettra cet argent à Patrice Neveu sur demande de ce dernier, en l’absence de Aladji.Le français en profite pour acheter des paires de crampons « de meilleure qualité » à ses 24 poulains. Il est allé avec ses poulains dans un magasin. Chacun choisira sa paire de crampon.
Ce que le trésorier général n’a guère apprécié à son retour. Il le fera savoir à Neveu qui lui avait remis « calmement sans discuter » la facture, indique notre source. Une discussion houleuse s’engagea entre les deux hommes. Le français reprochera à Sy Boubacar d’avoir auparavant acheté des crampons qui ne sont en réalité que de la « pacotille », « des chinoiseries » qui se sont usés durant les deux séances d’entraînement. Aladji Sy n’avait pas voulu aussi procéder au règlement d’une facture de 45$(au titre des photos) présentée par Patrice Neveu. Avec la montée de l’adrénaline, les deux anciens compères devenus protagonistes bandent leur muscle à l’image de Tapha Tine et Balla Gaye, deux gladiateurs de la lutte sénégalaise qui devront en découdre au mois de juin prochain.
Des propos aigre doux fusent de partout. Neveu et sy se prennent le collet avant que certains membres de la délégation, des clients et le personnel de l’hôtel troublés ne les séparent. Les joueurs étaient à cet instant dans leur Chambre. C’est à ce moment que les cris des uns et des autres poussèrent les joueurs à sortir de leur chambre assistant à des scènes insolites, des plus sordides.
Selon toujours notre source, une première prise de bec avait opposé Aladji et Neveu, au Stade. Dans les vestiaires, Neveu avait intimé à Aladji qui ne cessait d’être en communication téléphonique de quitter le vestiaire et de le laisser travailler. Refus du trésorier général qui lâchera « espèce de fumier ».Neveu n’entendit rien. Tel ne fut pas le cas de son adjoint. Nicolas Santucci, l’entraîneur des gardiens, s’invite dans la seconde partie du combat épique de Banjul. Au chevet de son patron, l’entraîneur adjoint jettera violemment une bouteille d’eau sur la figure de Aladji.La situation s’envenima.

Et les 24 joueurs interloqués assistèrent en live à ce spectacle. Une honte ! Quand les responsables se donnent en spectacle devant des enfants, ils n’ont plus aucune moralité à faire prévaloir et aucune leçon à donner.

Peur de sévir ?

Quand ceux qui devraient donner le bon exemple se signalent maladroitement, qu’en serait-il des enfants.¨ Pour le moment, ce sont les Mourabitoune qui en sortent grandis bien que ce scandale planera des années durant sur leur tête. Quelle attitude prendra le président de la FFRIM face à cette situation ? Prendra-t-il fait et cause pour son trésorier au détriment de son sélectionneur ou vice versa?

Au nom de l’impératif de solidarité, Ahmed Ould Yahya voudra sans doute resserrer les rangs au sein de sa troupe bordélique,pour faire face à ses adversaires fort nombreuses. Il ne pourrait prendre le risque de sacrifier le français qui pourrait faire qualifier les Mourabitoune à une phase finale d’une compétition continentale majeure pour faire plaire à son trésorier. Le président de la FFRIM ne pourrait non plus se débarrasser de son « fidèle » compagnon.M’seykin. Ould Yahya, comme d’habitude, cherchera alors un compromis, le maslaha qui ne redore guère le blason passablement terni de l’association qui en pâtit toujours. La seule fois qu’il a sévi c’était pour se débarrasser de son ami d’enfance devenu encombrant.Lors du dernier combat, aucun des protagonistes n’avait été sanctionné.Deux poids deux mesures ou faiblesse dans les prises de décision ?

Les deux combattants de Banjul devraient être auditionnés par le secrétaire général. Massa Diarra présentera alors un rapport à son président. Sa décision reste attendue mais elle ne va guère surprendre l’opinion sportive mauritanienne.On s’y habituait déjà dey.
Bien de contradictions existent au sein de notre pauvre fédé. Les voyages des responsables fédéraux avec les sélections nationales devraient être réorganisés. Ces déplacements suscitent des convoitises des fédéraux qui perçoivent 100 $ par jour de perdiem ( les joueurs qui se mouillent et se défoncent reçoivent tenez vous bien 15 $) sans compter le gestion de la cagnotte de la provision soumise à leur entière discrétion. Et quand on voyage avec sa voiture, la FFRIM paie le carburant et les 5000 UM de perdiem réservé au chauffeur. Il y a de quoi vouloir voyager à maintes reprises.

Thiam Mamadou

Source  :  Le blog de Thiam Mamadou le 05/03/2013{jcomments on}

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