Direction générale des Impôts : Des voix s’élèvent pour dénoncer les abus

(Crédit photo : anonyme)

Ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Mohamed Ould Abdel Aziz contre Mohamed Ould Bouamatou continue à faire la Une de toute la presse nationale.

Nous avons essayé d’enquêter auprès de l’Administration qui a déclenché la première salve à savoir la Direction générale des impôts. L’un des fonctionnaires qui ont traité le dossier de la GBM nous a affirmé que personnellement il n’avait rien contre Mohamed Ould Bouamatou et qu’il allait nous raconter exactement comment ce sont passés les choses.

Selon lui, il aurait reçu le dossier de la GBM avec l’ensemble des autres banques. Il aurait fait son travail normalement sur la base des informations disponibles ; qui donnent selon lui un redressement entre 300 et 400 millions. Seulement le DGI Mokhtar Ould Djiay lui aurait demandé d’attendre un peu avant d’envoyer les avis.
Quelques jours plus tard, le Directeur Général des Impôts l’appelle dans son bureau et lui donne des documents qu’il a amené lui-même de chez la BCM. C’était les Etats financiers provisoires de la GBM déposés auprès de la BCM.
Il aurait demandé à son directeur général la démarche à suivre et celui-ci lui aurait dit de faire abstraction de tout ce qu’il avait fait jusqu’à présent et de lui faire une nouvelle situation sur la base de ces nouveaux documents » ;
Entre temps la GBM a apporté les Etat financiers définitifs sur demande de l’APBM ;
Mais le DGI refusa de me donner copie de ces documents définitifs aux fonctionnaires chargés d’éplucher les comptes et il leur demande de compléter leur travail comme si on n’avait rien reçus comme définitifs.
Et à la fin du travail on abouti à une notification à la GBM de 1,5 milliards sur la base des documents provisoires. Cette dernière répond et elle conteste l’utilisation des Etats financiers provisoire.
Ces fonctionnaires nous ont dit que les Etats financiers définitifs sont restés chez le DGI qui a refusé de les leur communiquer et leur a même dit qu’il faut considérer qu’on n’a pas reçu ces Etats financiers définitifs.
Evidemment sachant qu’en Mauritanie nous avons un système déclaratif, nous sommes obligés de commencer par prendre en compte les documents et bilans présentés par les contribuables et c’est seulement en cas de doute que nous devons aller chercher d’autres sources pour faire des recoupements, dans ce dossier nous avons adopté la démarche inverse. Bien entendu les fonctionnaires des impôts sont contrariés et désappointés par le manque de professionnalisme et l’ignorance des lois en vigueur dont fait preuve leur direction actuelle.

BC

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 13/02/2013{jcomments on}

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