Ce sont les conséquences de l’occupation du nord Mali par les groupes terroristes.
Un rapport d’Amnesty international publié vendredi 1er février 2012 accuse l’armée malienne d’avoir commis de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH) au cours du conflit qui continue contre les groupes armés. Selon les témoignages recueillis par Amnesty International lors d’une mission de dix jours au Mali, ces violations se sont traduites par des exécutions extrajudiciaires de civils.
Un nouveau document tirant les conclusions de cette mission indique également que les groupes islamistes armés ont commis de graves atteintes aux droits humains et violations du DIH, notamment des homicides illégaux et le recrutement d’enfants soldats. En outre, il est établi qu’au moins cinq civils, dont trois enfants, ont été tués dans un raid aérien dans le cadre d’une opération conjointe menée par les armées française et malienne afin de stopper l’offensive des groupes islamistes armés. «Alors que les combats se poursuivent au Mali, toutes les parties au conflit doivent veiller au respect du droit international humanitaire – en particulier au traitement humain des prisonniers et prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter les dommages causés aux civils», a déclaré Gaëtan Mootoo, chercheur à Amnesty International sur le Mali.
Durant sa mission, la délégation d’Amnesty International a mené ses recherches dans les villes de Ségou, Sévaré, Niono, Konna et Diabaly. L’organisme de défense des droits humains a recueilli des témoignages indiquant que le 10 janvier 2013, soit la veille de l’intervention française, l’armée malienne a arrêté et exécuté de manière extrajudiciaire plus d’une vingtaine de civils, principalement dans la ville septentrionale de Sévaré.
«Les autorités doivent ouvrir immédiatement une enquête indépendante et impartiale sur tous les cas d’exécutions extrajudiciaires par les forces armées, et suspendre tout membre du personnel de sécurité soupçonné d’implication dans des violations des droits humains», lit-on dans le rapport.
Jeanne DIANDY, correspondante à Dakar pour kassataya{jcomments on}
le 02/01/2013
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