Mali : les forces terrestres françaises en combat direct « dans les heures qui viennent »

(Un blindé français quitte Bamako pour le nord, le 15 janvier. Crédit photo :ERIC FEFERBERG / AFP)

Les forces terrestres françaises engagées au Mali « sont en train de remonter vers le nord » du pays, a annoncé, mercredi 16 janvier au matin, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, sur RTL.

Le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, précisait sur Europe 1 que les troupes seraient en combat direct « dans les heures qui viennent ».

Jusqu’à présent, les soldats français étaient essentiellement déployées dans la capitale, Bamako. Une trentaine de véhicules blindés français avaient été vus mardi après-midi alors qu’ils quittaient l’aéroport de Bamako, où ils étaient basés, roulant en direction du nord.

Selon plusieurs témoins, des centaines de soldats maliens et français faisaient route mardi en fin d’après-midi vers Diabali, une localité de l’ouest du Mali, prise la veille par des islamistes armés et bombardée dans la nuit par l’aviation française.

L’amiral Edouard Guillaud a souligné que les forces françaises étaient confrontées à « un conflit de type guérilla », situation à laquelle elles sont habituées. Il précise que l’aviation française a détruit, ces six derniers jours, « des cibles fixes c’est-à-dire des camps d’entraînement, des dépôts logistiques, des centres de commandement, par exemple, comme à Douentza ou à Gao ».

Selon M. Le Drian, la ville de Gao a été prise pour cible afin d’affaiblir les djihadistes concentrés dans l’ouest du pays, zone la plus « difficile » selon le ministre, où l’armée devra affronter « plus d’un millier — douze cents, treize cents — de terroristes, avec peut-être des renforts demain (…) ».

Mais, depuis des mois qu’ils tiennent le nord du pays et attendent une intervention militaire étrangère, les combattants de la coalition réunie autour d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ont eu le temps de préparer une guerre de mouvement et d’esquive, d’enterrer des dépôts de carburant dans l’immense zone désertique où ils se dispersent actuellement, de constituer des stocks d’armes hors des grandes agglomérations.

L’amiral Guillaud a par ailleurs confirmé, mercredi, que les djihadistes « avaient récupéré des blindés auprès des forces maliennes, nous en avons détruit une partie la nuit dernière ».

La France a déployé huit cents soldats depuis le début de son intervention militaire, vendredi 11 janvier, et ce dispositif doit être porté progressivement à deux mille cinq cents hommes.

A Paris, le président de l’UMP, Jean-François Copé, a exprimé, mercredi matin, une « inquiétude forte » en raison de « la solitude de la France » au Mali, tout en réaffirmant son soutien au gouvernement pour cette intervention.

Source  :  Le Monde avec AFP le 16/01/2013{jcomments on}

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