Barrage de Foumgleita, la souveraineté nationale délaissée à des étrangers

(Crédit photo : anonyme)

Les autorités en charge de la mise en place du projet sucrier ont-elle délaissé la souveraineté du pays au profit d’un partenaire étranger, fusse-t-il soudanais?

La question mérite d’être posée avec la découverte d’énormes avantages laissés au partenaire soudanais à exploiter à son profit les réserves du barrage de Foumgleita, pour un projet avide d’eau (canne à sucre).
Mais outre ce danger réel de voir une entreprise étrangère gérer le potentiel hydrique d’un barrage pour lequel l’Etat a consenti d’énormes sacrifices financiers, il y a également les risques encourus par des projets aussi importants que le projet d’adduction d’eau potable au bénéfice de la ville de Kiffa, sans oublier le projet gigantesque de l’Aftout Charghi ainsi que 1900 ha de périmètres agricoles qui vont tous probablement payer les pots cassés d’un projet mal négocié par la tutelle (maed, ministère développement rural, ministère de l’hydraulique…).
Pourtant, il y avait bien déjà une structure étatique de gestion de barrage comme la Sonader qui existait, sans occulter les possibilités pour l’Etat de créer, à sa guise, une société publique de gestion des eaux de Foumgleita. Les exemples sont légion comme on le voit avec la SOGEM ou encore la SOGED à l’échelle régionale. Il n’y a en tout cas aucune raison pour que la vie des populations mauritaniennes abreuvées par ce barrage et son affluent (Karokoro noir), soient sous la merci d’une société privée étrangère qui pourrait mal négocier la gestion de cette eau, au point d’aggraver les situations d’inondations dans ces régions.
Rappelons enfin que les réserves de ce barrage sont estimées à plus d’un milliard cent millions de mètres cube et que la production de poisson y est de 800 tonnes par an.

Source  :  MauriWeb le 09/01/2013{jcomments on}

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