Le président mauritanien préparerait des élections présidentielles anticipées après les législatives dans quelques mois pour sortir de la crise politique qui secoue le pays depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2009 .
Si l’on en croit à des indiscrétions qui circulent cette semaine à Nouakchott relayées par les médias électroniques au moment où d’autres pourparlers de la majorité seraient sur le point d’aboutir pour ouvrir un gouvernement d’Union nationale aux dialoguistes de la Coalition pour l’Alternance Pacifique (CAP) de Ould Boulkheir.
Ould Aziz se prépare dès maintenant à prendre les devants pour court-circuiter les plans de la COD en proposant des élections présidentielles anticipées après les législatives et municipales prochaines pour sortir de la crise politique selon des indiscrétions relayées cette semaine par la presse électronique de la capitale mauritanienne. Des indices commencent déjà à voir le jour avec la possibilité du parti majoritaire l’UPR d’ouvrir un gouvernement d’Union nationale aux dialoguistes de la Coalition pour l’Alternance Pacifique qui regroupe trois partis de l’opposition, l’APP,El Wiam et Sawab. L’initiative d’un gouvernement d’Union nationale avec toute l’opposition était déjà l’initiative de Ould Boulkheir chef de l’APP , un parti aujourd’hui en perte de vitesse et coupé en deux avec la reconnaissance officielle de son aile dissidente le parti Moustaqhbel de Ould Borboss qui a rejoint la Coordination de l’Opposition Démocratique. Derrière cette tractation politique au plus haut sommet de l’Etat se cache une partie de poker que Ould Aziz est entrain de jouer depuis qu’il a tourné le dos aux accords de Dakar en 2009 et enterré ainsi le dialogue avec l’opposition .Cette situation a conduit aujourd’hui à une impasse politique malgré les médiations du président de l’Assemblée nationale et des oulémas et imams de Nouakchott pour sortir de la crise. Dans ce jeu à cache cache mené discrètement par l’UPR Ould Aziz serait d’accord finalement à ouvrir le gouvernement aux dialoguistes de la CAP pour disqualifier les ennemis héréditaires de la COD qui veulent coûte que coûte son départ de la Maison brune malgré l’incident de Tweila qui a failli lui être fatal .Et ensuite pour récompenser les efforts des dialoguistes qui ont bien voulu jouer le jeu de la diversion avec les accords de Nouakchott sur la révision partielle de la constitution au moins sur deux points qui font l’unanimité à savoir la criminalisation de l’esclavage et des coups d’Etat dont la loi vient d’être adoptée cette semaine par le parlement. Diminué physiquement mais requinqué politiquement par son parti et une partie de l’armée, le chef de l’Etat avance tranquillement ses pions et semblerait trouver une solution pour sauver son fauteuil en organisant des élections présidentielles anticipées après les législatives et municipales dans quelques mois. Un retour aux urnes qui pourrait lui donner une seconde chance pour jauger sa popularité au sein de la population mauritanienne et la crédibilité de l’action gouvernementale de Ould Laghdaf. Pour les observateurs si ces indiscrétions du chef de l’Etat s’avéraient justes c’est la seule porte de sortie pacifique pour contrecarrer les plans de la COD qui visent une transition consensuelle politique en faveur de tous les partis de l’opposition. Un coup de poker ou un ballon d’essai pour tester les appétits des uns et des autres ? La première hypothèse semble plausible. Déjà le parti El Wiam de l’ancien baron du PRDS soutient l’idée et le président qui sortirait des urnes d’où qu’il vienne. Une façon peut-être pour Ould Houmeid de confirmer les résultats des pourparlers entre la CAP et l’UPR pour figurer en bonne place dans le prochain gouvernement .Reste que cette surenchère politique n’intéresse pas la COD et principalement les trois principales forces de l’opposition UFP, RFD et Tawassoul qui entendent aller jusqu’au bout quitte à plonger le pays dans un chaos en empêchant toute élection en Mauritanie.2013 s’annonce donc comme une année plus difficile que les autres années pour le quinquennat de Ould Aziz et une année décisive pour l’opposition qui voudrait certainement prendre sa revanche et enterrer définitivement les putschs en Mauritanie.
Bakala Kane{jcomments on}
(Reçu à Kassataya le 08/01/2013)
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