Un atelier ayant pour thème « en finir avec la torture » s’est ouvert ce lundi matin à l’hôtel Tfeila à Nouakchott. Il s’inscrit dans l’optique des activités commémoratives de la journée mondiale des droits de l’homme.
L’atelier organisé par la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), d’une durée d’une journée, vise à informer les participants sur les étapes franchies par la Mauritanie dans la lutte contre la torture ainsi que les mécanismes, les outils et procédures prises par le pays pour parer à ces pratiques.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le commissaire adjoint aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, Cheikh Ould Bouasriya, a indiqué que la torture est qualifiée par la législation internationale des droits de l’homme comme un crime absolu, traité comme les autres violences à l’instar de l’esclavage, des génocides et autres crimes contre l’humanité.
Il a indiqué également que la torture est proscrite dans toutes ses formes, aussi bien en période de guerre, des urgences ou de la menace terroriste, précisant que la lutte contre cette pratique a conduit plusieurs Etats à ratifier les conventions internationales l’interdisant.
Il a souligné que la ratification récente de la Mauritanie du protocole facultatif à la convention contre la torture (OPCAT) s’inscrit dans la droite des préoccupations du président de la République.
Dans une intervention faite à cette même circonstance, le président de la commission nationale des droits de l’homme, Bamariam Koita a indiqué que la commission se penche actuellement sur la thème de la mise en place d’une législation et d’un mécanisme national efficace qui permettent à la fois d’éradiquer, de prévenir et de sanctionner les actes de torture avec les nécessaires réparations des préjudices causés aux victimes.
» La ratification en 2012 par la Mauritanie du protocole facultatif à la convention contre la torture (OPCAT), après l’adoption des amendements constitutionnels et avant les récents projets de lois qualifiant la torture de crime contre l’humanité ont fait franchir à la législation mauritanienne des étapes importantes dans le sens de la préservation de l’intégrité et de la dignité humaines », a-t-il ajouté.
Prenant à son tour la parole, l’Ambassadeur de France en Mauritanie, Hervé Besancenot a indiqué que la Mauritanie a montré sa volonté de mettre un terme aux pratiques tortionnaires en ratifiant cette année le protocole facultatif à la convention contre la torture (OPCAT), soulignant qu’il est désormais du devoir de la France de l’accompagner avec tous les partenaires européens dans la concrétisation de ces engagements.
Il a rappelé à ce propos que son pays soutient les efforts internationaux visant l’application effective de la convention contre la torture et les autres peines, précisant qu’il s’agit maintenant pour la Mauritanie de transformer un idéal en réalité, que les droits de l’homme se matérialisent dans le droit.
Source : Elhourriya le 10/12/2012{jcomments on}
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