Energie :Clash entre le ministre du Pétrole et le DG de la Somagaz

(Crédit photo : Somagaz)

Décidément, Sidi Ethmane Ould Mohamed El Mamoun l’actuel directeur général de la Somagaz n’en rate aucune pour se rebeller contre les différents ministres sous lesquels il a eu à servir.

On se rappelle qu’il avait été éconduit par Ahmed Ould Moulaye Ahmed de la direction générale des Impôts après seulement Cinq mois au cours desquels il n’a pas laissé que de bons souvenirs.

Cette fois le directeur de la Somagaz fait de la résistance à Taleb Ould Abdi Vall ministre du pétrole et de l’Energie. Tout a commencé lorsque contre toute logique Sidi Ethmane a refusé de fermer la vanne du « pipe qui dessert la somagaz à partir du quai pétrolier. En effet depuis la mise en service de ce nouveau port pétrolier les trois principaux « enfûteurs » sont desservis par des Pipes. Ainsi Rimgaz qui est située sur le coté Est est desservie par un pipe qui lui est propre alors que Somagaz et BSA gaz situées elles, d’un même coté, ont en commun un tronçon de pipe mais qui bifurque vers l’une et autre des deux sociétés. Conséquence, lorsque l’une d’elle décharge des produits l’autre doit fermer sa vanne jusqu’à la fin du déchargement. Or hier, il semble que Sidi Ethmane ait décidé de perturber l’approvisionnement de son concurrent en refusant malgré les instructions du ministre de fermer la vanne de Somagaz. Mieux, le directeur général de la Somagaz a interdit formellement aux employés de MEPP l’accès de sa zone alors ceux-ci devaient vérifier l’étanchéité du « pipe sur la longueur qui s’y trouve. Certes, la concurrence est rude entre les distributeurs de gaz en Mauritanie et SOMAGAZ a déjà perdu une bonne part du marché sur lequel elle régnait en maître, mais de là à entraver l’approvisionnement de ses confrères il y a pas qu’apparemment cette société a franchi sans scrupules. Ainsi en empêchant l’un de ses concurrents, en l’occurrence BSA Gaz de dépoter son bateau accosté au port de Nouakchott Ainsi, sans scrupules somagaz court le risque de créer une rupture de stock chez les distributeurs de BSA gaz et delà une pénurie dont on sait même si elle peut profiter.
Conséquence ce sont quelques 1000 tonnes de gaz qui attendent dans les soutes du bateau pour réapprovisionner le ballon de BSA Gaz. Aussitôt saisi de l’affaire le ministre qui ne se trouvait pas à Nouakchott aurait donné instruction au directeur général de la Somagaz de fermer la vanne mais celui-ci aurait rétorqué qu’il est nommé par Aziz et qu’il ne recevait d’instructions que de lui. C’est cette même phrase fétiche qu’il utilisait à tout vent lorsqu’il officiait à la direction générale des Impôts.
Evidemment le directeur avait déjà échappé au scandale des robinets de bouteille défectueuses qui avait disparus des magasins, et qu’entre temps il avait vendu aux indiens pour 20 millions d’ouguiya alors que ça en valait au moins le double.
Rappelons que depuis trois ans, la Somagaz a coûté aux contribuables mauritaniens près de 20 milliards hors subvention produit. Mais bien entendu c’est le prix de la gabegie, du clientélisme et de la mauvaise gestion. Il faut souligner que le capital de la Somagaz est constitué de 34 % détenus par l’Etat mauritanien; la Naftec Sa (Algérie) 33 % et les Actionnaires privés mauritaniens 33 %. Depuis plus d’une année, la production de la SOMAGAZ est en chute libre. La société qui vendait quotidiennement plus de 110 tonnes fin 2009, a vu sa production chuter à partir de 2010 et elle est aujourd’hui à 50 tonnes seulement et la descente continue.

Bouna Cherif

Source  :  Le Quotidien de Nouakchott le 04/12/2012{jcomments on}

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