Le dialogue tant annoncé la COD et la CAP risque de n’avoir pas lieu.Nombreux sont les observateurs de la scène politique nationale qui continuent à s’interroger sur le sujet sur lequel ils pourraient être d’accord, les positions tranchées des uns et des autres n’étant un secret pour personne.
Quelques jours après l’évacuation du président Mohamed Ould Abdel Aziz à Paris, les leaders des formations politiques regroupés sous la bannière de la COD (Coordination de l’Opposition Démocratique), qui avaient observé une trêve humanitaire, ont repris le chemin de la contestation, faute d’avoir, soutiennent-ils, des réponses concrètes à leurs différentes interrogations, quant à la situation du pays.
Le président en exercice de la COD, Saleh Ould Hanana, n’a pas manqué de se poser des questions sur le silence qui entoure la santé du président, au cours d’un meeting organisé dernièrement au stade de la capitale.
De même, un appel a été lancé à tous les acteurs politiques et responsables de la société civile, ainsi qu’aux Mauritaniens soucieux de l’avenir de leur pays, pour des discussions franches pouvant mener à une transition démocratique consensuelle. Cet appel de l’Opposition «radicale» a été saisi au bond par les leaders de la CAP (Convention pour l’Alternance pacifique). Cependant, les deux parties ne se sont pas encore retrouvées autour d’une table pour dialoguer.
Des positions tranchées des deux camps
Les acteurs politiques de la COD et de la CAP pourraient éventuellement se retrouver autour d’une table pour dialoguer. Les positions tranchées des deux camps étant connues de tous, de quoi vont-ils discuter ?
La COD cherche à tout prix une déclaration officielle de vacance du pouvoir, après avoir longtemps scandé «Aziz dégage !» La CAP ne cache pas, de son côté, son soutien indéfectible au régime de Mohamed Ould Abdel Aziz.
On se rappelle encore de la fameuse sortie du président de la CAP Messaoud Ould Boulkheir qui avait dit lors de sa fameuse conférence de presse dans son bureau à l’Assemble, après son entretien téléphonique avec Mohamed Ould Abdel Aziz : «Qu’est-ce que vous appelez vacance du pouvoir ? Ne parlez pas de chose que vous ne connaissez pas. Vacance du pouvoir, qu’est-ce qui le décrète, c’est vous ? C’est parce que quelqu’un est absent que l’on parle de vacance du pouvoir ? Je regrette ! Allez voir vos références (…) Je ne réponds pas, vous ne connaissez rien au droit». Comme pour donner un avant-goût au dialogue des hommes de la COD et de la CAP au sujet de la vacance du pouvoir. Un dialogue qui risque de ne pas avoir lieu avec l’arrivée du président de Mohamed Ould Abdel Aziz qui est annoncée pour le 24 novembre prochain.
Camara Mamady
Source : Le Rénovateur le 21/11/2012{jcomments on}
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