C’est bien un homme qui parait retrouver ses forces pris en photos avec le Président Français, François Hollande qui a parlé d’un ton audible mais qui sent encore les séquelles d’une convalescence qui a besoin de se prolonger pour quelques temps.Mohamed Ould Abdel Aziz a maigri, le visage émacié par les souffrances consécutives à une hémorragie et les stress de l’épreuve.
Non, ce n’est pas un homme qui a recouvré totalement ses capacités physiques qui s’est présenté sous les lumières des caméras de l’Elysée. Cette image somme toute normale pour un homme en convalescence n’est pas celle qui a retenu le plus l’attention des analystes. Ce que cherchent à décrypter les observateurs ce sont les conditions médicales dans lesquelles le président a été autorisé à rentrer. Le bilan sanitaire est-il satisfaisant pour permettre au locataire du palais brun de rentrer dans son pays. N y a –t-il plus de risques à ce que le patient rechute suite à des complications impromptues ? Autant de questions qui méritent d’être posées. Le retour plusieurs fois annoncé et décidé à quelques jours de la célébration du 28 novembre est-il dicté par des raisons politiques ou par une santé retrouvée qui autorisé au président de regagner son fauteuil. En tout cas la date de son retour est officielle. Elle intervient à 4 jours du 52ème anniversaire de l’indépendance nationale. Sur ce plan les rumeurs vont se dégonfler. Les propagandes politiques vont quelque peu s’estomper. Mais cela n’arrêtera pas les supputations et les querelles de clochers. Quoiqu’on dise, Mohamed Ould Abdel Aziz a besoin de solides soutiens psychologiques pour dépasser cette épreuve brutale. Les forces adverses ont eu le temps de se livrer à une campagne très sévère dont les conséquences ne sont pas négligeables sur le plan politique. Il doit se préparer de nouveau à affronter les forces hostiles à son régime et qui vont redoubler d’offensive pour le fragiliser lui, qui a été affecté par un incident malheureux lors d’une sortie hors de la capitale. L’annonce du retour du numéro1 mauritanien marque un pas dans le retour de la confiance chez le peuple qui a été assommé de toutes sortes de rumeurs sur l’état de santé de leur dirigeant mais surtout sur l’angoisse de vivre pendant un mois un vide au sommet de l’appareil d’état. A ce niveau on ose croire que le suspens s’est dénoué. Reste à savoir si la conduite des affaires sera aisée pour un homme qui doit reprendre le chemin d’une présidence parsemée d’embûches. A deux ans de la fin de son mandat et face à une crise politique permanente, le temps du dialogue véritable a sonné pour stabiliser le pays et préparer dans la sérénité les prochaines consultations décisive pour une alternance démocratique pérenne. C’est ce moment que les mauritaniens attendent le plus et non les sempiternelles batailles pour la prise du palais.
Cheikh Tidiane Dia
Source : Le Rénovateur le 21/11/2012{jcomments on}
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