Loin du confort d’un palais moderne, le président uruguayen José Mujica a choisi de mener la vie austère d’un paysan désargenté dans une ferme délabrée. En Afrique, Thomas Sankara ne touchait, en tant que chef d’Etat, que son salaire de capitaine de l’armée et sa maman vendait encore des épices au marché de Ouagadougou.
Mais ces cas sont rarissimes chez les dirigeants et il ne faut pas s’attendre à ce qu’il y ait des émules. En fait les présidents, de par leur fonction, sont au dessus du lot et même des lois et c’est ça aussi l’illusion de la démocratie qui fait croire qu’on est tous égaux. On peut citer pêle-mêle leur immunité, les caisses noires qu’ils gèrent sans aucun contrôle, etc. Et puis ils peuvent même, après avoir sollicité vos suffrages, refuser de fournir la moindre info concernant entre autres leur état de santé, suivez mon regard… N’empêche qu’on peut toujours rêver et puisque un peu partout l’heure est à l’économie, les pays pauvres doivent aussi se serrer la ceinture. Et ceux qui sont à la tête de ces états doivent donner l’exemple en réduisant leur train de vie.
Alors j’ai pensé qu’Aziz devait s’y mettre aussi. En ce moment il est convalescent mais une fois sur pied, le général doit faire des efforts. Et au lieu de s’enfoncer dans un siège moelleux d’un avion d’Air France pour regagner le pays, il serait plus économique de voyager par la route ou par le rail. L’équipe de Kassataya va se relayer pour le conduire vers le sud. Il faudrait quand même opter pour un véhicule de 5 places sinon tous les courtisans voudront être de la partie. Une fois en Espagne, un copain qui a un camion rempli d’affaires et qui veut rentrer au pays va se charger du reste ; ah j’oubliais qu’il est réfugié économique à Paris ces derniers temps car ça ne va pas au pays de Rajoy mais avec le président à bord il devrait penser à l’exemption des droits de douane aux frontières. Mais sincèrement je préfère que l’un de nous s’en occupe car ce trajet de quelques jours permettra de faire une interview-fleuve ou mer méditerranée…
Ainsi, on permet au pays de réaliser des économies, ce qui est appréciable par les temps qui courent, et en même temps on assure l’entretien tant attendu…
Ibrahima Athie
(Chronique de l’émission » le débrieff de l’actu » du dimanche 18/11/2012. Le « débrieff de l’actu », tous les dimanche dès 22H00 heure de Paris, 21 H00 GMT sur www.kassataya.com)
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