Intervention au Nord du Mali: un rapport invite l’UA, la CEDEAO et les Nations Unies «à cesser leur rivalité»

(Crédit photo : anonyme)

Un rapport publié par l’Institut d’études de sécurité (Ies) le 29 octobre dernier recommande à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine et les Nations unies à mettre fin à la rivalité latente qui les oppose concernant les mesures à prendre pour ramener la sécurité au Nord du Mali.

Intitulé «Mali: faire la paix en préparant la guerre», le rapport remarque qu’une rivalité latente semble caractériser les relations entre la Cedeao, l’Ua et les Nations unies pour des logiques de positionnement institutionnel que sur des divergences de fond. L’étude constate que l’absence de coordination a contribué à prolonger le délai d’obtention d’un consensus sur les modalités de règlement de la crise malienne.

Le Rapport souligne aussi l’importance de soutenir le processus électoral visant à restaurer la confiance à travers l’élaboration d’un fichier crédible. Les chercheurs de l’Ies voient également l’urgence de bâtir autour d’un consensus d’une force internationale qui inclut l’Algérie et la Mauritanie, pays frontaliers de ceux de la Cedeao. «L’option préconisée qui consiste à faire la guerre par la négociation tout en préparant la guerre par une remise en condition de l’armée malienne et la planification d’une intervention internationale, présente des avantages», explique le rapport. Qui signale que la pression militaire pourrait accélérer les négociations. Mais, pour le rapport, elle comporte des risques. «Elle doit donc impérativement être menée de façon concertée, assortie de paramètres clairs et dotée d’un calendrier précis pour éviter un enlisement de la situation ou une aventure militaire aux conséquences imprévisibles», poursuit l’étude.

Dr Lori-Anne Théroux-Bénoni, l’un des chercheurs qui ont réalisé le rapport, indique que l’étude a été menée entre août et septembre dernier. Lui et son collègue Dr Deogratias Barakamfitiye avec qui elle a conduit l’étude, se sont plus appesantis sur le volet institutionnel. Pour des raisons de sécurité, ils avancent qu’ils n’ont pas voulu se rendre au Nord du Mali où des groupes terroristes sont devenus maîtres des lieux. Le bureau régional de l’Institut d’études de sécurité pour l’Afrique de l’Ouest est basé à Dakar. Le LES a aussi d’autres bureaux dans des villes africaines comme Pretoria en Afrique du Sud.

Jeanne DIANDY, Correspondante à Dakar pour Kassataya{jcomments on}

le 11/11/2012

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