Agressé par la nature, boudé par les médias

Alors qu’en Mauritanie on mendie des bribes d’infos concernant l’état de santé d’Aziz, en Haïti on a tant de choses à dire mais personne ou presque n’en veut. Le pays de Toussaint Louverture s’est affranchi de  l’esclavage et de la colonisation mais subi sans cesse la fureur des éléments ; et récemment l’ouragan Sandy a occasion dans le pays d’importants dégâts sur le plan matériel et humain dans un silence assourdissant des médias internationaux.

Peu d’organes de presse ont relayé l’information. Ils ont préféré s’intéresser aux effets de ce même ouragan qui s’est abattu notamment sur New York. La Grosse pomme avec son célèbre métro et Time Square, sa place mythique, était beaucoup plus intéressante à couvrir. Surtout que l’évènement coïncide avec un autre très médiatisé aussi, la dernière ligne droite de l’élection présidentielle américaine.

Haïti n’est donc pas sous les feux des projecteurs. Et pourtant, Michel Martelly, son actuel président et chanteur renommé, alignait il n’y a pas longtemps encore des tubes. Avec un pays qui accumule les problèmes, il aura fort à faire pour redresser la barre mais il peut bien utiliser une astuce pour attirer les médias. Il suffit qu’il reprenne le micro, fasse un tube et organise dans la foulée des concerts. Ce sera inédit et la presse va accourir…

Ibrahima  Athie

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