La semaine dernière j’ai dû prendre un cachet pour supporter les fautes relevées sur le site web du ministère de l’intérieur. Eh bien je devrai en reprendre un et un autre encore et à force je risque de devenir accro aux médocs.
En effet le site du ministère des finances fait plus fort en écrivant le mot « finnance » avec deux « n », s’il vous plait ! Ce département serait-il si pauvre pour ne pas pouvoir s’attacher les services d’un webmaster pour corriger cette bourde ? Mais peut-être qu’on est en présence d’un « fake », un faux, car tout en bas au niveau du copyright on peut lire « tous droits réservés ministère chargé de la jeunesse et des sports », bizarre, non ? Ils ont quand même du toupet en informant tous les internautes que le niveau en anglais du ministre de tutelle est, je cite, « faible ».
Je fais un tour au site du ministère de la fonction publique qui propose des « Dossiers de presses » mais on déchante vite vu que l’onglet ne mène nulle part. Et depuis que j’ai vu que « presses » est écrit avec un « s » à la fin, je me doutais bien qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond. Et ne comptez pas sur ce ministère pour trouver du travail car aucune offre ne s’affiche si on clique sur « Recrutement ».
Sur le site du chef du gouvernement, on personnalise à outrance et toutes les infos qui y figurent commencent par « Le premier ministre », trop ennuyeux. On va voir si celui de la communication fait mieux. Hélas celui-ci qu’on devrait rebaptiser à juste titre « ministère du silence » ne communique ni sur la toile ni sur la vraie vie, sinon on en saurait un peu sur le tir dont a fait l’objet Aziz et sur son état de santé. Mais il ne faut pas rêver.
Allons visiter le site web de la présidence, demi-tour c’est silence radio et la léthargie là aussi à l’image du pays qui vivote faute de capitaine, euh pardon général, depuis que l’hôte du Palais ocre est malade. Et justement l’armée connue pour sa rigueur devrait l’être aussi sur le net. Oh que non ! Une page s’ouvre et nous dit « le site est en construction ». Cette institution dirige le pays depuis si longtemps mais elle ne trouve même pas le temps de créer un petit site web ; mais on est d’accord sur un point : comme l’état de leur site, la Mauritanie, elle-même est en construction et pas seulement sur le net. Celui-ci n’est décidément pas la tasse de thé du gouvernement, et pourtant le « chaaye » est la boisson la plus prisée dans le pays après l’eau…
Ibrahima Athie
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