Présidence et Sénat : Une convalescence en cache une autre !

(Crédit photo : Le Rénovateur)

Pendant que les regards sont tournés vers la première personnalité du pays, un autre cas et non des moindres occupe aussi le devant de l’actualité.Il s’agit de Ba Mbaré, président de la chambre haute du parlement, lui aussi en France pour des raisons de santé.

Comme par hasard l’absence constatée de ce dernier depuis quelques semaines intervient au même moment où le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz est en convalescence pour des raisons que tout le monde connaît.
Seulement l’opinion a plutôt orienté son attention sur le cas de l’homme blessé par balle que sur celui qui suit ses traitements médicaux et dont l’état de santé est important pour le pays et pour l’institution qu’il dirige, mais également pour parer aux éventualités constitutionnelles de vacance au pouvoir, ce sujet présent sur toutes les bouches aujourd’hui. Entre les soins subis par l’un suite à des blessures et les rendez-vous médicaux de l’autre, les mauritaniens ont tardivement prêté attention à la situation de l’homme qui avait occupé la présidence par intérim pendant quelques mois durant la transition qui avait suivi la démission forcée du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Brusquement l’histoire fait penser à une probable répétition d’un scénario transitoire certes fatale à la Mauritanie dans les conditions actuelles au cas où l’alternative d’un changement à la tête du pays aurait lieu pour des raisons de santé du Président. Même si les informations dominantes donnent Aziz en mesure de continuer à régner. Le personnage du Sénat revient avec insistance au devant des spéculations dans l’hypothèse d’une vacance du pouvoir. Une éventualité à ne pas écarter à cause des nombreux soubresauts de l’histoire de notre démocratie en mal d’alternance pacifique. Ba Mbaré comme Aziz sont aujourd’hui deux hommes en consultation médicale, mais il y a un troisième homme appelé Messaoud Ould Boulkheir au cas où toutes ces convalescences suivies à l’extérieur ne se soldent pas par des rétablissements confirmés permettant de parer à cette vacance du pouvoir de plus en plus pressante, prenant aujourd’hui le devant de toute l’actualité politique nationale, attisant la guerre politique entre la majorité et l’opposition, qui sont toutes les deux lancées dans une guerre de succession avant terme. Enfin, notons que sur toutes les grandes figures politiques nationales ont fait parler d’elle à l’occasion de cette soi-disant vacance du pouvoir, partant du Premier ministre au président de l’assemblée nationale aux leaders de la COD. Le président du sénat Ba M’Baré, a fait exception à cette règle. Tenu par le droit de réserve au silence en raison de son droit d’assumer les fonctions de président de la République par intérim, qui lui interdit constitutionnellement de notifier la vacance du pouvoir, même pour des motifs contestés, son éclipse du devant de la scène politique actuelle suscite beaucoup d’interrogations. Rappelons que Ba Mamadou dit M’Baré, président du Sénat depuis le 26 avril 2007 avait occupé les fonctions de président par intérim du 15 avril au 5 août 2009 suite à la démission du Mohamed Ould Abdel Aziz , à l’époque Général, du poste de chef de l’État et de président du Haut Conseil d’État.

Amadou Diaara

Source  :  Le Rénovateur le 30/10/2012{jcomments on}

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page