Révélations émouvantes sur Ould Taya, la COD, Biram, les hratines, le rejet des initiatives de sortie de crise….

(Crédit photo : anonyme)

Confessions du maire d’Aoujeft sur son entretien avec le président.

Le maire d’Aoujeft Mohamed El Moctar Ould Hmeine Amar a révélé, dans un communiqué fleuve, des informations d’extrême importance sur l’entretien qu’il a eu ces derniers mois avec le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz, duquel, il est sorti désespéré de voir une sortie de crise de l’impasse politique qui ne passe pas par les urnes.

Il y revient en faisant des révélations émouvantes sur Ould Taya, la COD, Biram, les hratines, le rejet des initiatives de sortie de crise….

Des impressions qu’il avait exprimées à l’époque mais qui avaient suscité à l’époque chez l’opinion et chez les partis politiques notamment de l’opposition plus de cocasserie que de méditation, surtout que livrant un point de vue général de son audience avec le président, il est arrivé à la conclusion selon laquelle « le président n’a pas l’intention de dialoguer ni de traiter (Rais la youhawirou wela younawirou).

En cette conjoncture actuelle où le président de la république commence petit à petit à se rétablir de sa blessure à l’hôpital Percy de Clamart dans la banlieue parisienne avant de regagner le pays, le maire d’Aoujeft estime qu’il est nécessaire d’édifier relativement l’opinion sur la portée de ses déclarations antérieures suite au rejet de son initiative par Ould Abdel Aziz, lorsqu’il avait annoncé qu’elle a échoué et que celle de Ould Boulkheir l’était irrémédiablement.

Ci-après les propos que le président de la république lui avait tenus : « Je suis entré très tôt un matin chez ton cousin –allusion à Maaouiya Ould Sid’Ahmed Ould Taya »- porteur d’une cartable noire contenant des plaintes de son épouse pour des injustices commises à l’endroit de mes soldats et de ma personne que je ne pouvais plus supporter.

Quand je suis entré dans ce bureau, il a crié à mon visage, proférant des mots vils qui ne siéent pas à mon rang. L’injustice est devenue double. J’ai décidé depuis cet instant, à mon profond intérieur, de le bouter de ce fauteuil.

Comment un sain d’esprit peut-il alors mettre sa vie en péril et souffrir comme moi du pouvoir d’Ely Ould Mohamed Vall et du régime de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, que j’installe les conditions nécessaires pour l’organisation d’élections transparentes que je remporte à la majorité des suffrages universels du peuple mauritanien pour remettre le pouvoir à ces gens dont certains ainsi que leurs familles se sont enrôlés dans le registre de la population et des documents sécurisés tout en continuant de douter publiquement de la crédibilité de cette opération. Je n’abdiquerai jamais à l’injustice ou au chantage » a dit Ould Abdel Aziz à son interlocuteur.

Très édifiant à plus d’un titre comme le dit d’ailleurs Khattar qui précise avoir compris de l’homme qu’il n’impliquera point l’opposition agressive dans la gestion des affaires publiques, surtout avec ces méthodes actuelles visant son rahil d’une manière ou d’une autre.

Lors d’une autre rencontre en présence de Sidi Ould Dahi et Ould Mohamed Radhi, le président très détendu avait convoqué personnellement le maire d’Aoujeft à son bureau. Dans ses conversations avec Khattar, Ould Abdel Aziz a dit entre autres choses « Ould Hmeiyn Amar, avais-tu entendu un jour un maire qualifier un président du tiers-monde de baudet », lui rappelant l’avoir accusé sur le petit écran « de donner des coup de pattes et de mordre » (saffat wi yikrich).

Plus loin, Ould Abdel Aziz dit à son hôte qu’il voue un grand respect à Ould Sidi Baba, Ould Daddah, Ould Maouloud et Ba Mamadou Alassane, avant de lui souligner qu’il leur reproche de vouloir forcer la révolution qui à son avis vient toute seule.

Ould Abdel Aziz notera également parmi ses nombreuses anecdotes que la société des bidhanes est la plus hermétique et la plus complexée, louant à ce propos les degrés d’ouverture et d’élévation des leaders haratines Messaoud Ould Boulkheir et de Boidiel Ould Houmeid ainsi que leur attachement à l’intérêt général plus que les autres .

Selon le maire, le président vouait une grande admiration au leader de l’Ira Biram Ould Dah Ould Abeid et son organisation comme il nourrissait le projet de créer une classe d’homme d’affaires issus des milieux haratines, tout en réalisations davantage d’écoles pour leurs créer les conditions d’accès à la scolarité.

Selon Ould Hmeir Amar, le président lui avait confié une lettre orale adressée à Biram selon laquelle la réligion est une ligne rouge, déplorant également le fait que les leaders haratines sont très engagés au départ pour lutter contre la fiam, les maladies et les injustices, mais qu’une fois ces maux vaincus, ils renoncent à leur lutte. Assurément une allusion aux haratines qui ont oublié la cause de leurs semblables, depuis qu’ils ont élu domicile dans des villas somptueuses et possedé des voitures luxueuses.

Le maire d’Aoujeft, ancien locataire d’un centre libyen dans la capitale de l’Adrar, d’où son niveau d’instruction elevé et sa passion pour écrire sans s’arrêter conclut en s’essayant à l’enseignement qu’il faut tirer de l’incident de tir de Toueila, se basant sur les dernières péripéties prises par la COD pour dégager Ould Abdel Aziz par tous les moyens.

« L’incident de tir de Toueila, je pense comme l’avait affirmé le président est réel, mais la pièce manquante, réside dans le dispositif sécuritaire du président, qui aurait suspecté la petite voiture, son immatriculation et ses occupants civils, d’être les pièces réussie du puzzle d’une tentative d’assassinat concrétisant ce que cherchaient à tout prix ses ennemis, conduisant du coup, par un concours de circonstances, le président à vouloir sans sortir pour échapper au danger pour qu’advienne ce qui est arrivé.

De cette logique on peut tous souhaiter un prompt rétablissement au président et son retour sain et sauf au pays. Il parait ainsi à l’opinion que c’est la meilleure voie qu’il faut suivre pour sortir le pays de l’impasse vers la berge du salut sans parler en ces moments délicats de vacance de pouvoir ou à chercher à décrypter les textes pour quelque motif que ce soit.

Source : Atlantic Media via Le Véridique le 23/10/2012{jcomments on}

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