(Traduction de Kassataya). Mauritanid (spéciale) : La fusillade visant par erreur le Président de la République a entrainé une multitude de versions plus ou moins proches de la vérité. « Mauritanid », après enquête et investigation, publie pour la bonne compréhension du lecteur, heure par heure et minute par minute, le déroulement et les détails du premier incident de son genre de l’histoire du pays.
Le samedi à 17h37 GMT, le convoi du président quitte la localité de ESSOUEYHEL, dans le nord-est de la wilaya l’Inchiri en direction de la capitale, Nouakchott. La première des deux voitures de type V8 était conduite le Président de la République lui-même, accompagné de son fidèle compagnon et cousin Ahmed Ould Abdel Aziz. La seconde était con duite par Hamma, un membre de la garde du Président de la République.18:45 Passage des deux voitures (la voiture du président et de gardes du corps) par LEBTEHA, de la zone des casernes militaires, située à 40 km, au nord de la capitale, Nouakchott.
19h10 : à Touila (casernes zone militaire). Le capitaine Ahmedou ould Hadj, 29 ans, instructeur de l’armée de l’air, à bord de sa voiture personnelle de type Avensis grise, accompagné du soldat Dah ; les deux étaient à la recherche de lait de chamelle dans les points de vente au sud de Touila. Le capitaine Hadj portait une chemise blanche tandis que Dah portait une jellebiya blanche et un turban
1940 minutes, le président accélère et atteint la vitesse de 160 mk/h ce qui lui permet de distancer ses gardes de 400 mètres au moment de son passage à Touila.
19h45, le capitaine Hadj, sur la route du retour de sa recherche de lait vers la limite de la zone militaire (groupent d’unités dont il a le commandement) est surpris par les phares des voitures venant du nord et se porte à leur rencontre.
19h47 : lui et le président de la République sont face à face. Le capitaine constate que les véhicules ne sont pas militaires (voiture banalisées) et leur vitesse créa chez lui le doute. Il positionne sa voiture à distance et installe dessus son arme, prêt à faire feu. Le Président et son compagnon aperçoivent la voiture à moins de 100 mètres, allume les phares et voit un homme portant une chemise blanche et un autre en jellabiya blanche et un turban sur la tête laissant visible le visage, l’arme orientée vers la voiture.
Ahmed Ould Abdel Aziz, le compagnon du Président, notant la nouvelle situation, conseille au président de rebrousser chemin. Le Président rejette la proposition compte tenu de la position des deux tireurs qui ne permet pas de faire demi-tour, la meilleure solution restant la vitesse qui a atteint 180 km/h.
Le lieutenant a tiré13 balles : 8 balles directement quand la voiture du président passée à grande vitesse à sa hauteur et 5 balles après qu’elle l’ait dépassé. Le lieutenant se détourne de la voiture sur laquelle il vient de tirer en entendant le bruit d’une autre.
En moins d’une minute, le Président sent une douleur et dit à son ami Ahmed qu’il est touché. Ahmed intervint directement pour aider le président, contrôler la direction de la voiture qui finit par tomber dans un trou et s’arrêter. Il déplaça le Président de son siège et prit sa place. C’est pendant cette opération de ransfert que la voiture des gardes du corps est arrivée sur les lieux, après avoir essuyé 5 rafales.
L’ami du président informe les gardes de la blessure du Président, leur demande d’essayer d’identifier les tireurs et qu’il se chargeait de conduire le Président. Il le volant, actionna les feux de détresse et roula à vive allure vers Nouakchott.
30:05 : la voiture atteint la route goudronnée tandis que le Président utilise beaucoup d’eau pour tenter d’arrêter l’hémorragie, passe des appels téléphoniques à son médecin pour qu’il l’attende à l’hôpital militaire, à la présidence et à d’autres.
Les voitures de la garde spéciale du Président reviennent à pleine vitesse sur la scène des tirs (8 :05), se sont rapprochées de celle du lieutenant qui s’est entre temps renforcé par d’autres véhicules militaires de sa caserne. L’un des s’est identifié et a demandé et demandé au lieu d’approcher, après l’avoir informé qu’il a tiré sur le convoi du Président et lui demande de s’identifier. Dans un premier temps, le lieutenant leur demande de ne pas approcher, puis accepte de laisser l’un d’eux approcher après avoir abandonné son arme. Le chef des gardes Hamma s’est approché. Le lieutenant s’est présenté comme étant l’instructeur des unités de l’armée de l’air de la région et a décrit le détail de ce qui venait de se passer. Informé qu’il venait d’atteindre le Président, il s’est confondu en pleurs, étourdi, en regrettant son acte.
20:30, le Président arrive à l’hôpital militaire. Les généraux de l’armée rejoignent l’hôpital militaire pour s’enqu »rir de l’état de santé du Président et du déroulement des soins. Les médecins les informent que les dégâts sont causés par une balle et qu’une opération chirurgicale est en cours par le chirurgien Anne yahya secondé par le professeur Mogaya.
21 :00 : les généraux se rendent sur la scène des tirs accompagnés de l’ami du Président Ahmed Ould Abdel Aziz . À l’arrivée à la caserne, les généraux descendirent de leur voiture ; le lieutenant-Haj descendit de la sienne et alla à leur rencontre sans les saluer en leur demandant si le Président allait bien. Ils lui répondirent par l’affirmative et que tout était dans l’ordre. Un de ses chefs directes lui demande s’il n’avait pas commis une faute. Le lieutenant répond qu’il n’a fait que son devoir. Le général Ghazouani lui dit que celui qui fait son devoir n’a rien à craindre, et lui demande de suivre le général Diaga Dieng, chef d »état major de la gendarmerie. Le lieutenant se remet à pleurer et les autres d’essayer de le calmer. A la suite de quoi, le général Ghazouani rejoint l’hôpital militaire.
« Immédiatement après l’enquête, le président a ordonné la libération du lieutenant, qui souffre de graves troubles psychologiques, selon des sources Mauritanid ».
(Traduction du texte original – en arabe- : Brahim ould Boihy, pour kassataya)
Pour le texte original cliquer sur le lien suivant : http://mauritanid.net/spip.php?article13125
Source : Mauritanid le 15/10/2012{jcomments on}
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com