L’incident de samedi près de Tweila ébranle la Mauritanie qui s’interroge

(Crédit photo : anonyme)

L’incident de samedi 13 octobre qui a mis en danger la vie du Président de la République a déchaîné un torrent de réaction notamment dans la classe politique.

Pour le président du parti El Wiam Boidiel Ould Houmeid, l’incident qui a mis en péril la vie de Mohamed Ould Abdel Aziz peut remettre en cause « la paix nationale ». Cet épisode, « qu’il soit commis avec ou sans préméditation » constitue un « acte condamnable », a estimé Boidiel Ould Houmeid.

De son côté, le Mouvement Pour la Refondation, qui a exprimé, lui aussi, sa « stupeur »,  » exige qu’une enquête approfondie soit immédiatement diligentée aux fins d’établir la réalité des faits ».

Bouleversées par cette terrible nouvelle, des organisations de défense des droits de l’Homme comme la Coordination des Organisations des Victimes de la Répression ont tenu aussi à réagir.

Comme le MPR, la COVIRE « exige une enquête indépendante sur cette affaire et demande au peuple et à l’opinion Mauritanienne de se prémunir de toute exploitation qui pourrait fragiliser la paix et la sécurité du pays ».

La Coordination des Organisations des Victimes de la Répression n’y est pas allée par quatre chemins pour pointer du doigt la responsabilité de la hiérarchie sécuritaire. Pour cette organisation non-gouvernementale, l’incident de samedi près de Tweila montrait « la défaillance du système sécuritaire et d’un manque de communication et de coordination ».

La continuité de l’Etat est au bout des lèvres également depuis l’évacuation en France du président Mohamed Ould Abdel Aziz admis dimanche à l’hôpital de Percy, à Clamart, près de Paris.

A ce propos, d’ailleurs, le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Hamadi Ould Hamadi, a assuré que Mohamed Ould Abdel Aziz conservait « la plénitude de l’exercice de ses fonctions et de ses pouvoirs ».

« Son état de santé n’est pas inquiétant », a expliqué Hamadi Ould Hamadi. Sous la stupéfaction, l’AJD/MR d’Ibrahima Moctar Sarr qui s’interroge, elle aussi, veut des explications sur « un tel manquement (qui) a pu se produire au point de mettre en danger la vie du président de la République ».

Dans la foulée, l’AJD/MR a demandé l’ouverture d’une enquête « pour faire la lumière sur les évènements survenus ».

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a été admis dimanche à l’hôpital militaire de Percy-Clamart, dans les Hauts-de-Seine, après avoir été maladroitement blessé samedi par balle par une unité de l’armée nationale près de Tweila à 40 km de Nouakchott.

A l’heure actuelle, aucune information n’a filtré après son évacuation en France pour être admis à l’hôpital militaire de Percy-Clamart. Mohamed Ould Abdel Aziz admis, dans un premier temps, à l’Hôpital militaire de Nouakchott, serait atteint à la poitrine et à l’abdomen, rapporte le site d’informations Alakhbar, citant une source médicale.

Source  :  DouniyaTVInfo le 15/10/2012{jcomments on}

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