Crise de la sécurité alimentaire dans le sahel : 700 000 Mauritaniens en pâtissent

(Crédit photo : AFP)

L’hôtel Wissal a abrité Mardi 25 septembre 2012 une conférence de presse organisée par OXFAM en partenariat avec le Comité de Suivi de la Sécurité Alimentaire(CSSA). Cette fait suite à la réunion de haut niveau sur le Sahel qui s’était tenue du 18 au 25 septembre dernier, en marge de l’Assemblée Générale de l’ONU.

 

À l’occasion de la réunion de haut niveau sur le sahel qui s’est tenu du 18 au 25 septembre en marge de l’assemblée Générale de l’ONU, OXFAM en partenariat avec le CSSA a organisé mardi dernier un point de presse à l’hôtel Wissal. L’objectif de cette rencontre avec la presse était d’une part, de faire connaitre à l’opinion publique nationale et internationale le danger qui guette la Mauritanie avec le contexte malien et, d’autre part, tirer la sonnette d’alarme pour que des mesures de préventions soient prises dans l’immédiat. Face à la presse, le président du CSSA, M. Sarr Mamadou a souligné que l’insécurité alimentaire est devenue une crise cyclique qui revient tous les quatre ans avec la sécheresse, les inondations et l’invasion acridienne.Selon lui, les gouvernants doivent prendre des mesures préventives avant que la situation ne s’aggravent et de troquer le travail de terrain au discours. »Les membres de la société civile, doivent éveiller les consciences et tirer la sonnette d’alarme « devait-il indiquer. De son côté, Mme Sy Lalla Aicha, Chargée du plaidoyer et de la communication à Oxfam, a assuré que les Etats du sahel doivent changer de discours et se mettre au travail pour venir à bout à cette crise qui perdure dans la sous région.

 

Prenant la parole, la responsable Programme Moyens d’Existences Durables à OXFAM, Mme Zeinabou Coulibaly a estimé que dans la région du Sahel, plus de 18 millions de personnes dont 700.000 en Mauritanie souffriraient de l’insécurité alimentaire, précisant que les Etats du Sahel doivent investir et renforcer dans la résilience pour sortir de la crise alimentaire dont les populations du sahel continuent à trinquer.S’agissant de l’investissement dans le secteur rural, l’intervenante dira que l’Etat investi beaucoup plus dans les ressources d’industries extractives alors que beaucoup de nos populations vivent de la production des secteurs ruraux comme l’agriculture, l’élevage.Selon la responsable du Programme Moyens d’Existences d’OXFAM, l’intervention au Mali risque de s’enliser l’insécurité alimentaire dans cette zone frontalière avec la Mauritanie qui se traduira par des pertes de vies civiles et une difficulté pour subvenir aux populations nécessiteuse de l’aide alimentaire.

 » Le conflit du Nord préoccupe tous les Etats du Sahel mais l’intervention militaire quelconque ne doit pas crée des dommages collatéraux au niveau des communautés ou populations locales  » conclue Mme Zeinabou Coulibaly.D’après la société civile, le conflit au nord du Mali, l’implantation de groupes armées et la propagation de l’instabilité ont intensifié la détresse humanitaire dans la région. 1,5 millions de personnes au nord du Mali souffrent d’un accès limité aux services essentiels et à l’assistance humanitaire. Ces personnes vivent sous la menace permanente de conflits et de violations des droits de l’homme. L’impact humain est important, comme l’atteste le déplacement de 170 000 personnes à l’intérieur du Mali et 250 000 autres disséminées à travers la région. L’impact humain se fait également ressentir au sein des communautés vulnérables qui accueillent ces déplacées.

Cheikh Oumar NDiaye

Source  :  L’Authentique le 01/10/2012{jcomments on}

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