Un jour seulement après l’annonce par certains médias d’une possible révision de la position de la CAP (Coalition pour une Alternance Pacifique) par rapport à ses rapports, de plus en plus » ambigus » avec le pouvoir, le président du parti » Sawab « , Abdesselam Ould Horma, assurant la présidence tournante de cette alliance qui compte également l’APP du président de l’Assemblée, Messaoud Ould Boulkheir, et Al Wiam, de Boidiel Ould Houmeid, s’est voulu rassurant pour la Majorité.
D’emblée, Ould Horma a indiqué que la CAP reste attachée au dialogue qu’elle a mené avec le pouvoir et réclame seulement l’application de ses résultats sur le terrain, puisque c’est » la seule solution pour la crise politique que traverse le pays « .
Cité par Sahara médias à laquelle il s’est confié, Ould Horma, a ajouté que l’importance accordée au dialogue » survient à ce moment crucial où le pays traverse une crise sans précédent » et précisant que le » dialogue auquel ils ont pris part avec d’autres partenaires politiques a abouti à des résultats importants qu’il faut maintenant traduire sur le terrain « , selon son expression.
Ould Horma a affirmé que cela » ne veut pas dire qu’ils n’ont pas de griefs contre la manière dont le pays est géré » et a reconnu qu’il y a eu » » des transgressions des clauses du dialogue » demandant » le retour à l’accord initial et à la mise en œuvre de ses résultats « .
Le président de Sawab a attiré l’attention sur la nécessité de » gouverner suivant les principes et lois de la démocratie et les normes administratives connues « .
Il a conclu en disant que le dialogue » reste la seule voie possible pour sortir le pays de la crise » et qu’à cet effet, » toute la classe politique doit veiller à son application dans les termes convenus « entre la majorité et les partis qui constituent actuellement la CAP.
Reste que tout cela ne permet pas encore de dire si l’on n’est pas toujours dans le cadre d’un simple jeu politique à géométrie variable. Les positions sont généralement très fluctuantes, quand on est dans le cadre d’une crise politique et que l’on s’approche d’élections municipales et législatives qui doivent, en principe, redessiner la carte des alliances entre partis mais aussi le rapport de force qui est aujourd’hui faussé par la sortie de la Bipolarité d’antan. N’est-ce pas ce qui fait dire à certains que la CAP reste très attachée à sa position centriste – ni pouvoir ni opposition (radicale) pour pouvoir attirer le maximum de mauritaniens qui ne se lassent pas de réclamer un véritable changement. Un espoir qui s’estompe, de plus en plus, avec le retour du pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, aux vieilles pratiques de la politique politicienne, et l’incapacité de la COD de sortir de la logique d’une confrontation sans objet réel avec le pouvoir.
Sneiba
Source : L’Authentique le 30/09/2012
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