L’embellie économique communiquée tambours battant à l’opinion par voie de presse par le FMI et par les autorités financières nationales n’avait pas convaincu beaucoup de monde, en raison de la disparité fort perceptible entre cette santé macroéconomique largement médiatisée et le train de vie pénible du citoyen, continuellement à la merci d’un cout de la vie de plus en plus cher, non allégé par de quelconques augmentations salariales effectives, sinon appréciables en mesure de compenser les hausses.
Comme il fallait s’y attendre, la COD n’a pas laissé cette occasion passée inaperçue, brisant sur le champ le silence est mettant en garde les citoyens contre les chiffres contrefaits.Moins d’une semaine après l’annonce conjointe faite par le FMI, la BCM et le ministère des finances d’une reprise vigoureuse de l’économie mauritanienne pour cette année 2012, après une année 2011 marquée par la sécheresse et la persistance de la crise mondiale, la COD ne s’est pas faite priée pour raviver et aggraver le scepticisme des populations, lesquelles, ne comprenant rien aux chiffres, faisant leur propre évaluation de la santé économique individuelle et collective sur la base de leur train de vie quotidien, trouvent des contradictions sérieuses dans les propos officiels réconfortants sur la santé économique nationale et le cout de vie très élevé auxquels ils sont confrontés. S’empressant pour battre pendant qu’il est chaud, la COD a organisé au lendemain des déclarations publiques de satisfaction, une table ronde, dont le thème « dénonciations des duperies du pouvoir sur la situation économique du pays », et on ne peut clair sur sa volonté d’apporter un déni catégorique à cette embellie que ces leaders ont qualifié dans leurs multiples interventions de totalement fausse, estimant que c’est plutôt le contraire qui se déroule sous nos yeux, évoquant la propagation de la gabegie, la flambée des prix, la recrudescence du chômage ainsi que de la pauvreté et l’absence de véritable stratégie de développement économique. Les opposants sont catégoriques : le pays traverse une situation économique sans précédent, malgré les chiffres et indicateurs dont parle le pouvoir ; comme s’il y a une volonté de la COD de critiquer les autorités, sans manifester un signe de discrédit aux témoignages du FMI, qui fonde ses déductions sur des opérations macroéconomiques obtenues auprès des officiels, d’où la probabilité de possession de données peu pertinentes ayant fait l’objet de manipulations. Selon la COD, cette reprise de la croissance brandie par les autorités n’est aucunement vérifiée sur le terrain de la réalité, dés lors où toute embellie devrait avoir des retombées positives sur le train de vie des citoyens plutôt marqué par la flambée des prix, la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens, le chômage des jeunes. Rappelons qu’au cours de leur dernière rencontre avec les médias, le FMI, la BCM et le ministère des finances avaient indiqué que les s résultats macro-économiques de la première moitié de l’année 2012 ont été satisfaisants, évoquant un bond de la production agricole et notant un dynamisme du secteur Bâtiment et Travaux publics (BTP) qui devrait permettre une reprise de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 6,2% en 2012, malgré une baisse importante de la production minière et un ralentissement de la demande en provenance de l’Europe’, prévoit le haut responsable régional du FMI. Ils avaient également indiqué que l’inflation demeure maîtrisée à 6% grâce au maintien en partie des produits de certains produits administrés et que les réserves de change ont atteint un niveau record de 750 millions de dollars américains. Ils avaient toutefois invité les pouvoirs publics à prendre des mesures pour réduire de manière significative les taux de chômage et de pauvreté.
Source : Le Rénovateur le 29/09/2012
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