Mémoire des Martyrs : L’Ira d’Inal à Sorimalé

(Prière collective lors du pélerinage à INAL en 2011. Crédit photo : Thiam)

Comme il l’avait promis, à la fin de son voyage l’an passé à Inal, destiné à rendre hommage à la mémoire des martyrs enterrés dans ce reg du nord du pays ainsi que pour refuser l’oubli, le leader de l’Ira, fraichement sorti de la prison, commence déjà, malgré son état de santé affaibli, à mettre en place, les dispositions indispensables pour assurer l’éclatant succès, le 28 novembre prochain, du voyage prévu des charniers de Sorimalé, ce paisible village, situé en bordure du fleuve Sénégal, fortement traumatisé, lors des fameux évènements de 89-91.

On ne présente pas aujourd’hui Sorimalé aux mauritaniens, plus de 20 ans après l’horrible crime commis dans cette localité, qui a couté la vie à plusieurs cultivateurs, pêcheurs et éleveurs, dont certains ont été enterrés dans des fosses communes. Mais, Sorimalé, de la commune de Gnabina Garlol, à 15 Km du département de M’bagne dans le région de Brakna, sortira davantage de l’oubli, au même titre qu’Inal, à l’occasion du futur périple de l’Ira dans ce village. En effet, fidèle à son engagement de commémorer ce qu’elle appelle « les victimes de la folie raciste en Mauritanie », rappelle à l’opinion avoir décidé de lancer l’initiative pour l’organisation de journées commémoratives les 27 et 28 novembre 2012, au site de la fosse commune de Sorimalé, en vue de « célébrer tous les braves tombés dans la vallée, sacrifiés sur l’autel des «dieux » du racisme »
Pour cette circonstance proche, de laquelle, nous ne sommes séparés que de deux mois, l’organisation abolitionniste a lancé un appel solennel aux organisations de défense de Droits de l’Homme nationales et internationales et aux organisations politiques progressistes à se mobiliser pour la réussite de ces journées commémoratives, invitant aussi tous les citoyens épris de justice de se joindre au projet de commémoration.
Comme pour tout événement grandiose, un homme grand, l’Ira fera d’une pierre deux coups, en priant à la mémoire des disparus des années de braises d’une part, mais également en organisant ces journées commémoratives sous le nom de feu Habib Mahfoudh, pour rendre à cette grande plume qui a fait la fierté de la presse nationale un hommage en guise de reconnaissance aux lettres de noblesse qu’il a données grâce à son professionnalisme et à son courage au journalisme mauritanien.

Amadou Diaara

Source  :  Le Rénovateur le 27/09/2012

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