Quand après le coup d’Etat contre Sidioca tous les acteurs des différentes formations politiques se sont engagés dans une sorte de course de fond pour le contrôle de la situation politique, sur la ligne d’arrivée il y avait un dégout de la part des chefs de l’opposition à retrouver sur leur chemin l’homme qui a débarrassé le pays de Taya et qui le confia à son cousin Ely avant de tenter une nouvelle aventure le portant cette fois démocratiquement à la tête du pays.
Ceux qui espéraient mieux devaient prendre leur mal en patience en attendant…Passée cette épreuve, les barons politiques de l’opposition en particulier, ont fini par avaler la pilule sans toujours digérer l’amère défaite qu’ils ont subie après des déluges de contestations. Le paysage politique s’engouffra dans un gros nuage d’incertitudes où à chaque fois qu’une éclaircie pointe, de nouvelles vagues de fumées assombrissent l’horizon des relations entre les acteurs en conflit. Les unions sacrées entre les franges politiques liguées contre le pouvoir s’effritent à mesure que la menace pèse sur le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz. Le point de départ de cette séparation en pleine reconstruction des forces démocratiques sera entamé à la veille du dialogue politique initié par Messaoud, Bodiel avec la participation de formations politiques sans envergure. Le pouvoir avait misé sur de gros cavaliers capables de renverser la situation et de se dresser en rempart contre ceux qui réclamaient le départ du système Azizien. Tout sera mis en œuvre pour couper l’herbe sous les pieds des adversaires du président plus que jamais déterminé à disloquer les forces de contestation qui reviennent en charge à la moindre occasion. Un grand tapage médiatique va accompagner durant des mois les résultats du dialogue qui feront l’objet de projets de lois avalisés par le parlement et dont la mise en œuvre servira de parchemin politique à la campagne d’un Président en fin de mandat qui enfourche régulièrement sa monture pour délivrer le message pour préparer une seconde réinvestiture. On a vu et entendu, le président haranguant les foules dans toutes les régions du pays , on l’a vu et entendu présenter son bilan lors de sa 3ème année de prise de pouvoir pour dire que son programme a été exécuté à Plus de 70%. Les assauts répétés de ses opposants l’ont ébranlé en plein printemps arabe sans l’obliger à céder à la pression des demandeurs de Tarhil. Ses ont-ils lassés de prêcher dans le vide ou veulent-ils observer un temps de répit avant de revenir à la charge ? Que sont devenues les initiatives de Messaoud, surtout ses rapports avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz qui, dit-on n’a pas rendu les « honneurs » a battu campagne pour l’homme fort plein du bras de fer avec la COD. Lui qui desserra l’étau autour du prince qui voua une confiance totale au point d’écorner l’image du leader APP auprès d’une grande partie de l’opinion. Aujourd’hui tout semble retomber dans le statu quo sans aucune perspective en vue…
Cheikh Tidiane Dia
Source : Le Rénovateur le 24/09/2012
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