Un atelier de travail vient en aide aux entrepreneurs en herbe en Mauritanie

(Vingt-cinq encadreurs du Fonds d’Insertion des Jeunes ont reçu une formation lors d'une conférence qui s'est déroulée à Nouakchott le 2 septembre. Crédit photo : Bakari Gueye / Magharebia)

A travers un tout nouveau projet, le gouvernement mauritanien espère encourager l’esprit d’entreprise chez les jeunes.

Les jeunes Mauritaniens recevront bientôt une nouvelle forme d’aide au lancement d’entreprise. Vingt-cinq encadreurs venus de toute la Mauritanie ont suivi une formation portant sur les moyens d’aider les entrepreneurs en herbe à mener à bien leurs projets.

Cet atelier de travail, qui a eu lieu le 2 septembre à Nouakchott, a été organisé par le ministère de la Culture et de la Jeunesse, en partenariat avec la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports de la francophonie (CONFEJES).

« Ce projet de la CONFEJES profite chaque année aux jeunes de tous les pays membres à raison de 10 projets par pays avec un financement de 5 millions de francs CFA (7 589 euros) par projet », a déclaré à Magharebia Ahmed Ould Beibeny, coordinateur national du fonds d’insertion des jeunes (FIJ). « Ils profitent à des jeunes âgés de 16 à 30 ans. »

« La formation actuelle est destinée aux encadreurs venus de toutes les régions du pays », a expliqué Ould Beibeny, « qui auront la charge de former à leur tour d’autres jeunes à la confection et l’exécution des micro-projets ».

Seuls les projets bien ficelés ayant respectés les instructions prodiguées aux encadreurs au cours de cette formation, peuvent être retenus. C’est en effet un comité international qui statue sur les demandes », a ajouté Ould Beibeny.

L’expert international Macodi N’Diaye a présenté au cours de cette formation un exposé sur les voies de création de micros-entreprises, mettant en exergue « les étapes qui doivent être suivies dans les opérations de financement, de gestion, d’évaluation et de contrôle des projets ».

« Il s’agit d’un long processus qui débute par la négociation avec les partenaires », a-t-il indiqué. « Puis il y a l’étude technique avec la description du projet, les produits ou les services, le fonctionnement de l’entreprise, l’organisation du travail, la qualification du personnel, la place d’affaire du projet, l’équipement, l’étude de marché, le nombre approximatif de clients, l’estimation des ventes annuelles, la concurrence et l’étude financière. »

Pour les bénéficiaires du projet, l’initiative est porteuse.

« Ce type d’appui à la jeunesse est fructueux », dit Mohamed Diop. « Le financement de tels projets contribue à faire baisser le chômage car chaque projet crée des emplois ». »

C’est également là l’avis de Safiétou Fall qui exige « un effort supplémentaire de la part de la CONFEJES qui doit prendre en charge beaucoup plus de projets. Il est également nécessaire d’investir dans la formation car la plupart des jeunes n’ont aucune idée sur le montage d’un projet. »

Fall Youssouf, secrétaire général de la CONFEJES, explique que « ce programme se traduit par plusieurs axes d’actions stratégiques : le soutien à l’insertion professionnelle et économique des jeunes en particulier dans les Etats fragiles et/ou en sortie de crise ».

Pour mettre en œuvre cet objectif, l’organisation a créé le FIJ, qui consiste en « des formations à l’intention des jeunes et de leurs encadreurs, ainsi que dans des financements de micro-entreprises et de micro-activités permettant l’auto-promotion des jeunes par les emplois qu’ils créent eux-mêmes », selon Youssouf. « A la date d’aujourd’hui, ce dispositif a permis de former 33 000 jeunes à l’entrepreneuriat. »

Bakari Gueye

Source  :  Magharebia le 07/09/2012

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