Paradoxe de Ould Abdel Aziz : Les réalisations héritent la malédiction

(Crédit photo : Al Akhbar)

Les pas du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz – les réalisations si vous voulez – continuent de révéler l’image réelle du surprenant paradoxe qui a accompagné son pouvoir au cours des trois dernières années et dont les interprétations restent toujours difficiles à comprendre.

Un corps destructeur …L’homme dont les acquis peuvent ne pas échapper à tout observateur, a commencé par bâtir des routes, à construire des infrastructures clés dont celles du secteur de la santé, lequel illustre par ses progrès considérables la grande portée des avancées faites dans ce domaine par le président.

Il y a également les visites intenses effectuées pour la plupart à l’intérieur des wilayas du pays ainsi que les réalisations faites dans le Chemama (walo walo), grenier de l’agriculture nationale. Il est toujours poursuivi par la malédiction de l’élite politique, des cadres et des intellectuels du pays ainsi que des forces vives, étudiantes et autres comme s’il était un corps dévastateur gangrenant de manière impitoyable le pays.

C’est une image miroir si la table est tournée, contrairement à ce qui était attendue d’elle de la part de l’homme ambitieux, du président des pauvres, du chef de la révolution contre la gabegie, qui a conduit chacun à s’interroger quel est le secret de cette situation et où se trouve le disfonctionnement et si le malheur manifesté par certains poursuivant l’homme n’est qu’un reniement du bien-être ?

La révolution introvertie …des observateurs ont fondé leur approche de la situation actuelle et du fiasco total du président Mohamed Ould Abdel Aziz en disant qu’il s’est mué d’un rebelle contre la gabegie, conformément au slogan qu’il a brandi dans sa campagne présidentielle, en insurgé contre les compétences mauritaniennes, en raison de la marginalisation dont souffre cette importante frange qui doit rester le soubassement de toute œuvre appelée à être forte et homogène.

Ces analystes disent que l’exclusion constatée aujourd’hui de grands hommes d’affaires pour les remplacer par d’autres qui étaient hier pauvres, soulève d’importantes questions sur la manière avec laquelle ils ont pu bâtir ces richesses colossales en laps de temps, en plus de la promotion d’individus sans compétences contre la liquidation d’autres connus pour leur aptitude et leur productivité, à la manière de Descartes « faire table rase ».

Tout cela est la cause de ce dysfonctionnement clair dont souffre l’Etat aujourd’hui dans cette conjoncture difficile et dure connue par le pays, qui a dressé toutes les forces vives et les élites de la société contre le président des pauvres.

Ces observateurs estiment également que les mêmes causes ont entrainé une faille entre le sommet et l’élite, ayant contribué à mettre en exergue les signes du disfonctionnement précité qui risque de balayer le pays si Ould Abdel Aziz n’envisage pas opérer une nouvelle révision de son actuelle politique, en particulier ses relations avec l’élite nationale aux compétences avérées.

Quand est-ce que Ould Abdel Aziz reprendra ses esprits et se réveillera de sa torpeur pour rendre à l’élite du pays son estime et sa considération, pour lui permettre également de s’impliquer dans les affaires nationales, pour que le train de l’espoir revienne sur la voie ferrée, favorisant l’éveil du pays et coupant court devant la gabegie, rétablissant les affaires de la nation et faisant disparaître à jamais la malédiction qui continue de rattraper ce pouvoir depuis 3 ans jusqu’à ce jour.

Source  :  Atlantic Media via Le Véridique le 27/08/2012

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